CONTRIBUTION A L'ÉTUDE DES ÉCHECS THÉRAPEUTIQUES DES MAMMITES CLINIQUES BOVINES DANS LA WILAYA DE TIZI-OUZOU

Abstract

Résumé Les mammites cliniques sont les maladies aux plus fortes répercussions économiques et sanitaires en élevage bovin laitier. La difficulté de soigner cette maladie majeure est d'autant plus grande que le problème est complexe surtout avec l'émergence des bactéries résistantes et multi résistantes à diverses molécules antibiotiques. Vu les difficultés rencontrées par les vétérinaires praticiens dans le traitement de cette maladie, nous nous sommes mobilisés pour réaliser cette présente étude qui porte sur les causes des échecs thérapeutiques lors de mammites cliniques bovines. 50 prélèvements de lait issus de vaches atteintes de mammites cliniques provenant de différentes régions de la wilaya de Tizi-Ouzou ont été analysés par la méthode classique de microbiologie. En parallèle un questionnaire a été distribué sur les vétérinaires praticiens afin de recueillir un maximum d'informations sur la problématique posée. L'étude bactériologique a mis en évidence que 22% de prélèvements se sont montrés stériles, 54% contiennent une espèce bactérienne, 20% bi-bactériens et 40% d'entre eux se sont montrés contaminés. Dans les 74% des prélèvements (mono et bi bactériens), les E. coli sont en tête de liste avec 34% suivis des Staphylocoques aureus avec 31%, les Streptocoques représentent 19% et enfin arrivent les Staphylocoques à Coagulase Négative et les Pseudomonas avec 08%. L'étude du profil de sensibilité aux antibiotiques a mis en évidence que 74% des antibiotiques testés se sont montrés efficaces. Le questionnaire a révélé de sa part que, dans 82% des cas, le traitement est réalisé par l'éleveur lui-même ; ainsi les vétérinaires rencontrent des échecs même après la réalisation de l'antibiogramme, ce qui nous laisse douter sur la bonne application du traitement. Ces résultats nous ont permis de conclure que l'antibiorésistance ne peut pas à elle seule expliquer tous les échecs thérapeutiques constatés sur le terrain tant qu'il n'y a aucune rationalisation dans l'utilisation des antibiotiques.