Évaluation du déficit énergétique en péripartum chez les vaches laitières dans la région de Chlef

Abstract

Résumé Les besoins énergétiques de la vache sont extrêmement différents entre la période de tarissement et le début de lactation. Cette période spécifique se caractérise par un déficit énergétique. L’étude a comme objectifs de détecter le déficit énergétique, d’évaluer l’influence de ce dernier sur la concentration de certains paramètres biochimiques et enfin de mettre en évidence des liens entre les indicateurs du déficit énergétique et les marqueurs d’inflammation. La partie expérimentale de cette étude a été réalisée sur 21 vaches laitières provenant de deux élevages situés à Chlef. Deux prélèvements de sang ainsi que des notations de l’état corporel ont été réalisés avant vêlage, et au pic de lactation. Les prélèvements de sang ont permis de doser les paramètres suivants : les AGNE, le BHB, le glucose, le cholestérol, le ratio AGNE/cholestérol, les protéines totales, l’albumine, les globulines, le ratio albumine/globulines, le fibrinogène, et le ratio protéines plasmatiques/fibrinogène. L’analyse des données a permis de constituer deux groupes de vaches [vaches malades (VM) et présumées saines (VS)]. Nos résultats ont révèlé un déficit énergétique chez presque la moitié des vaches de notre échantillon (seuil d’AGNE ≥0,3 mmol/L en prépartum et seuil d’AGNE ≥0,7 mmol/L en postpartum), une baisse de la NEC de 0,8 point au pic de lactation, une prévalence élevée (42,86%) de cétose subclinique en postpartum (BHB≥1,2mmol) et une stéatose hépatique chez les vaches cétoniques, mis en évidence par l’élévation importante du ratio AGNE/cholestérol. Il a été enregistré chez les (VM) en déficit énergétique, une hyper-protéinémie , une hypo-albuminémie, une hyperglobulinémie, un ratio albumine/globulines très faible, une concentration de fibrinogène et un ratio protéines plasmatiques/fibrinogène élevés. Les résultats obtenus soutiennent l’existence d’un statut inflammatoire en relation avec le déficit énergétique des vaches. En fin, une bonne gestion du tarissement et de l'entrée en lactation doit permettre de contrôler le déficit énergétique, et diminuer l’incidence des troubles de santé des vaches laitières.