Caractérisation biochimique, histologique et physiologique d'une plante médicinale (Beroustoum), Aristolochia Longa L.

Abstract

Cette étude concerne une plante utilisée en médecine populaire Algérienne, Aristolochia longa L. Le travail porte sur des enquêtes éthnobotaniques effectuées sur terrain, et sur la détermination de quelques caractères biochimiques, principalement la teneur en acides aristolochiques, par chromatographie liquide à haute performance (HPLC), des essais de culture in vitro, ainsi qu’un test préliminaire de toxicité aigue de l’aristoloche. La fraction minérale des cendres analysée par chromatographie ionique et par spectrométrie d’absorption atomique montre que le sodium (40%) et le calcium (30%) sont les cations majoritaires. Le nitrite (46%) est l’anion dominant. La purification de l’acide aristolochique révèle que, Aristolochia longa L. est riche en cet acide. Sa teneur dans les feuilles (0.0099%) est plus faible en période de floraison, comparativement avec celle des tubercules (0.025%). Après maturité des graines, la teneur en acide aristolochique des tubercules augmente (0.0698). L’analyse par CG/SM des huiles essentielles extraites des feuilles. L’analyse par CG/SM des huiles essentielles extraites des feuilles sèches, a permis de distinguer un ensemble de pics, dont trois majoritaires : le Diisoctylftalate (DOP), le s- Indacen et le Deenaxe. Le profil lipidique déterminé au niveau des feuilles, tubercules et fruits, montre que cette plante est riche en acides palmitique et linolénique. La multiplication d’Aristolochia longa L. par culture in vitro par voie directe et indirecte, a abouti à la détermination d’une méthodologie pour une meilleure désinfection des explants en l’occurrence le HgCl2 à 0.6 g/l pendant 10 min. Par ailleurs, le milieu de base MS complété avec 1.5 mg/ BAP et 0.5 mg/l ANA s’est révélé le meilleur milieu car il favorise le développement des bourgeons. L’élongation est plus favorable sur le milieu MS avec 1.5 mg/ l GA3 et dans MS avec 0.5 mg/l GA3 et 1mg/l ANA. Le test du pouvoir antibactérien des différentes concrètes alcooliques, de l’huile essentielle et de l’acide aristolochique purifié à partir des tubercules, montre qu’ils sont actifs sur Proteus vulgaris,Bacillus subtilis, Staphylococcus aureus et inactifs sur E. coli et Candida albicans. Les essais préliminaires de la toxicité ont mis en évidence le caractère toxique de la plante, à forte dose.