Etude de la relation salinité-sodicité des sols salés de la plaine du Bas-Cheliff

Abstract

La salinité est l’un des plus grands problèmes dans les environnements arides et semi-arides du monde (Navarro et al, 2007). Cependant, plus de 10% des surfaces irriguées (20 à 30 millions d’hectares) souffrent à des degrés divers, de problèmes de salinisation (Mermoud, 2006). En Afrique, près de 40 Million hectares sont affectés par la salinisation, soit près de 2% de la surface totale (IPTRID, 2006). Les sols salins sont très répandus à la surface du globe, leur salinité constitue l’un des principaux problèmes du développement agricole (Beldjoudi et al, 2002). Selon la FAO (2005), les sols salés d’Algérie sont essentiellement des solonchaks et ils sont préférentiellement localisés dans les bioclimats arides et semi-arides. La salinisation est un processus pédogénétique fréquent dans les sols d’Algérie (Daoud, 1993 ; Halitim, 1988). De même, ces sols peuvent être subdivisés en trois catégories : les sols salins, les sols salins à alcalis et les sols alcalis (USSL, 1954). Cette subdivision est essentiellement basée sur le niveau de la salinité de la solution du sol (exprimé par la conductivité électrique de l’extrait de pâte saturée), et le niveau de sodicité du complexe adsorbant (exprimé par le taux de sodium échangeable). Les sels les plus fréquents dans les sols des régions arides et semi-arides sont les chlorures de sodium et les sulfates de calcium, (Halitim, 1988). L’origine de la salinisation est primaire lorsqu’elle se produit naturellement, elle est secondaire lorsqu’elle se produit par l’action anthropique (slama, 2004). Les sols du Bas-Cheliff sont généralement affectés par le phénomène de salinisation (Durand, 1956 ; Daoud, 1993 ; Douaoui, 2005 ; Hadj Miloud, 2010). Cette salinisation est liée à la nature des alluvions relativement riches en sels solubles, à la qualité des eaux d’irrigation et à la faible profondeur de la nappe (Durand, 1956). Dans le Bas-Cheliff, les sols non salés représentent 16 % de la superficie totale, les sols moyennement salés représentent 22 %, les sols salés représentent 30 % et les sols très salés occupent 32 % de la surface totale (Douaoui, 2005).