APPROCHE INTEGRATIVE DE LA VARIATION POPULATIONNELLE DES APHIDES ET DISPONIBILITE DES GROUPES FONCTIONNELS D'AUXILIAIRES DANS LA REGION AGRUMICOLE DE BOUGARA (ATLAS, BLIDEEN)"

Abstract

Ce travail porte sur les variations de l’activité des populations aphidiennes et de leurs auxiliaires associés au cours de la saison printanière dans deux vergers différents par le système de régie dans la région agrumicole de Bougara. Le maximum de pucerons observés a été atteint vers le mi mai dans chaque verger et également vers le mi juin dans le verger non entretenu. Par ailleurs, le nombre de colonies observées est nettement plus important sur les jeunes feuilles que sur les feuilles âgées de la même pousse. L’activité des aphides est caractérisée par une phase de déclin entre le mi mai et le début de juin avec des colonies présentes mais caractérisées par de faibles densités des individus. Le complexe des aphidiphages associés est représenté par des larves et des adultes de coccinellidae (principalement des Scymnus), des adultes de la chrysope Chrysoperla carnea, et des larves de la cécidomyie Aphidoletes aphidimyza plus abondants en effectifs. Nous avons examiné et évalué l’impact des traitements phytosanitaires réalisés dans le verger d’oranger entretenu, sur les catégories d’auxiliaires rencontrés et capturés par les pièges jaunes à eau. La richesse totale des deux vergers étudiés se compose de 23 taxons répartis en 5 ordres (Hymenoptera, Diptera, Coleoptera, Neuroptera et Arenomorpha) et 14 familles avec 10 espèces de parasitoïdes, 4 espèces de coccinellidae aphidiphages, 1 espèce de chrysopidae aphidiphage, 2 espèces de diptera parasites, 4 espèces d’araignées. Globalement, on peut dire que les communautés d’espèces restent stables et homogènes. Elles recolonisent le milieu et rejoignent leur niche d’habitat après une période de deux semaines après traitement mais avec des abondances faibles. La recolonisation du verger et la reprise d’installation des différentes espèces n’est pas la même en relation avec le temps d’exposition. D’après nos observations chez les hyménoptères parasitoïdes, on remarque que ce sont les Trichogrammatidae notamment, les Chalcididae et les Ichneumonidae qui manifestent un effet de choc aux traitements ainsi que les coccinelles aphidiphages et certains Tachinidae. La fourmi Cataglyphis bicolor est par contre plus résistante aux traitements.