Suivi d’élevage reproducteur chair sur les performances zootechniques et sérologiques dans la région de Bouira

Abstract

La stratégie de développement des productions animales accorde de plus en plus l’attention à la production de la volaille d’une part pour son cycle court et les quantités de ses protéines lui confère un avantage important par rapport aux viandes rouge dont l’alimentation fourragère constitue un facteur limitant. La production avicole gagne une importance dans les pays en voie de développement, et particulièrement l’Algérie, qui a pour objectif de fournir des protéines à une population en plein démographie à faible cout Dans notre pays, pour obtenir le produit final (poulet ou oeufs de consommation) de la filière avicole, le processus biologique permettant leur production passe par plusieurs stades interdépendants, chacun de ces stades constitue un segment. Chaque segment réalise une fonction bien précise et, pris individuellement, peut être considéré comme métier que nous allons décrire succinctement en partant de l'amont vers l'aval. Les centres de production constituant le segment « reproducteur », réception des poussins d'un jour « reproducteurs » qui sont élevés jusqu'à leur réforme, après avoir accompli un cycle de production. Le produit obtenu est l'oeuf à couver « chair » ou « ponte » suivant la souche exploitée. Ces poussins reproducteurs sont toujours acquis sur le marché international. L’Algérie est passée par deux principales phases relatives à son essor. Il s’agit d’une période coloniale et Post – coloniale ; Pendant la période coloniale ; Le modèle dominant était l’aviculture fermière de type familiale utilisant essentiellement la force de travail féminine, L’aviculture était principalement basée dans les zones céréalières. Au lendemain de l’indépendance et jusqu’en 1970, l’aviculture en Algérie se présentait sous forme d’un système de production principalement extensif basé sur une très faible consommation d’intrants produit hors ferme. Elle était axée essentiellement sur l’importation du poussin d’un jour, vu que la production d’oeufs à couver ne dépassait guère 2 millions d’unités / an. L’élevage des reproducteurs est une étape intéressante mais il faut la maitriser. Face a ces contraintes, malgré la capacité des centres de reproducteurs et les politiques d’ajustement de la filière (filialisation des offices régionaux d’aviculture et la création des groupements avicoles) les résultats zootechniques obtenus par nos élevages demeurent relativement faibles. Ainsi, d’autres investigations s’avèrent nécessaires pour acquérir davantage des connaissances sur ce type d’élevage. L’objectif de notre étude est l’évaluation des performances zootechniques et sérologiques des reproducteurs de type Chair de souche « Arbor Acres » durant un cycle complet d’élevage et de production afin de comparer ces performances avec le guide d’élevage de la souche étudiée. Les résultats obtenus permettront de situer le niveau de performances des poules reproductrices exploitées, et d’évaluer ainsi le niveau de maîtrise de ce segment considéré comme maillon important dans la filière avicole. Notre travail comporte successivement:  Une partie bibliographique réservée à l’étude de la situation de la filière avicole en Algérie, des principes fondamentaux et de gestion de l’élevage des reproducteurs chair Ainsi que les mesures prophylactiques d’ordre sanitaire et médical à respecter. 1-Les bâtiments sont orientés selon la direction dans laquelle souffle le vent dominant et qui doit faire un angle d’environ 45°par rapport à l’axe du bâtiment surtout dans les pays chauds. Il est préférable d’avoir une orientation est ouest. Il faut privilégier l’orientation par rapport aux vents dominants plutôt que par rapport au soleil. La distance entre deux bâtiments ne doit jamais être inférieure à 30m. Pour limiter tout risque de contamination lors d'une maladie contagieuse, plus les bâtiments sont rapprochés plus les risques de contamination sont fréquents, d'un local à l'autre, ainsi il faut dès le début prévoir un terrain assez vaste pour faire face. Pour le poussin. Par ex : * la température d’opération ne descend pas en dessous de 14°C et ne dépasse pas 26°C. L’intervalle optimal est entre 18°et 22°C. *La vitesse de l’air souhaitable au niveau du sol dépend de la température ambiante. Entre 16°C et 24°C, elle ne doit pas dépasser 0,15 m/s. Il est très important particulièrement durant les deux premières semaines de vie du poussin d’éviter les courants d’air surtout en hiver car une vitesse d’air trop élevée peut ralentir la croissance. *La litière, préalablement répartie sur une épaisseur de 10 à 15 cm (6 à 7 kg/m2, selon la saison, la nature du sol, etc.), doit être chauffée 24 heures avant la mise en place des oiseaux. 2- La conduite de ce type d’élevage se divise en deux périodes : * La phase d’élevage : elle est capitale, car elle conditionne en grande partie les performances de production des oeufs à couver, la qualité des oeufs pondus, leurs viabilités et leur éclosabillité Cette période s’étale du 1er jour jusqu’à 22 à 24éme semaine d’âge selon la souche étudier. * La phase de production : s’étale de la maturité sexuelle jusqu’a la reforme : de 23 à 26 semaines jusqu’à la réforme (64 à 68semaines). 3-La prévention est le pilier principal de la démarche visant à diminuer le recours aux antibiotiques. En filière aviaire, elle vise deux objectifs: * La biosécurité: réduire le microbisme au plus bas niveau et le risque d’introduction et de propagation d’un contaminant dans l’élevage par les règles de nettoyage et de désinfection. *La vaccination: moduler en fonction d’un contexte épidémiologique bien précis permettant une meilleure immunisation et protection contre les maladies infectieuses Une partie expérimentale est consacrée à l’étude des performances zootechniques et sérologiques des reproducteurs chair de souche Arbor Acres au niveau du « CARRAVIC SPA AIN LALOUI- BOUIRA-»en phase d’élevage et phase de production comparées au guide d’élevage de la souche étudié. Le complexe de AIN LALOUI se composent de 5 centres d’élevages de poulettes reproducteurs chairs, l’étude été effectuée au sein du centre numéro 4 appartenant au complexe. Chaque centre se compose de 4 bâtiments de type obscur, dont la superficie est de 1365m2 pour chaqu’un (la longueur 90 m, la largeur 15m et la hauteur 3m). Les résultats obtenus de notre travail montrent que : - Le suivi régulier du poids de l’oeuf est extrêmement important en fonction de l’âge de la reproductrice chair et de son alimentation -Chez les reproducteurs mâles de lignées chair, La tendance à l'alourdissement est importante. Par conséquent, il est extrêmement important de limiter la croissance et le poids pendant la période d'élevage et la période de production d’où la notion d’homogénéisation de toute la population d’environ 80 % -L'alimentation des coqs doit s'effectuer en même temps que celle des poules avec un temps de distribution et de consommation - Ne jamais diminuer le temps de consommation entre 20semaines et la reforme. - Il est très important à ce qu’il y est un équilibre dans la composition de l’aliment du point de vue énergétique, protéique, minéral et vitaminique et la valeur nutritionnelle en k / cal indiqué par le guide d’élevage - La vaccination des reproducteurs permettra de transmettre des anticorps d’origine maternels à leur progéniture. Le programme de vaccination devra être terminé à l’âge de 18 semaines. - le poids moyen des reproducteurs mâles et femelles augmente avec l'âge. - Le taux d’homogénéité augmente plus rapidement et avec des valeurs plus élevés chez le male que la femelle. - la consommation alimentaire quotidienne moyenne par sujet augmente avec l'âge en fonction du poids chez les poussins mâles et femelles, et qu’elle est identique aux normes de guide d’élevage. - un taux de mortalité cumulée de 7.36% et de 13.36% respectivement pour les femelles et les mâles supérieur au taux indiqué par le guide d’élevage. - le taux de ponte commence à la 25ème semaine et il est supérieur aux normes de guide de la souche. - Les résultats sérologiques Notre travail nous a permis de mieux contrôler les maladies infectieuses ayant un impact économique direct ave la mise en place d’un monitoring sérologique permettant de vérifier les taux d’anti corps vaccinal et mettre en évidence un passage viral signant une augmentation par séroconversion une affection virale ou bactérienne. . Les résultats des paramètres zootechniques évalués au niveau de centre montrent des performances zootechniques relativement satisfaisantes et aux normes de guide d’élevage de la souche étudiée néanmoins nous ne sommes pas encore arrivés à exploiter les performances génétiques de ces souches hybrides synthétiques pour obtenir les résultats escompter.