Résumé:
La ville est une substance imperceptible en mouvement, elle change de jour en jour.
Aujourd’hui, les villes algériennes ne cessent de s'étendre de manière aléatoire et incontrôlée.
L’empiétement sur les terres et les constructions anarchiques et non planifiées ont laissé place
à un étalement urbain, considéré comme un phénomène exceptionnel sur les périphéries des
villes, engendrant de ce fait des conséquences et des effets directs sur l'environnement du
désert. Ce phénomène n’affecte pas seulement les villes du nord, il a même touché les villes
du sud, notamment l'Oasis rouge, la Rose du Sahara algérien, et la capitale de la région de
Gourara Timimoun. Cette ville a été formée de la juxtaposition de trois tissus architecturaux
différents: d’une part le tissu du Ksar (un tissu d’une haute qualité patrimoniale
architecturale) articulé autour de la centralité urbaine et d’autre part le tissu de la ville qui
témoigne de la centralité coloniale française et l’ampleur de l’expansion post indépendance.
L’étalement de la ville s’est poursuivi en ne se concentrant que sur l’aspect quantitatif et non
qualitatif ce qui a engendré la discontinuité entre le centre historique de la ville et ses
nouvelles extensions.
Notre objectif est de restaurer la centralité urbaine historique de Timimoun en réhabilitant
l’espace tampon au sein de la ville résultant de l'expansion irréfléchie qui a conduit à la perte
de l'identité du boulevard du 1er novembre à Timimoun, l'un des importants axes structuraux
de la ville.
L'étude de ce cas nous a ouvert la voie pour réfléchir à la manière de réhabiliter notre aire
d’intervention au niveau urbain et architectural et qui peut contribuer à recoudre le tissu
urbain à travers la couture urbaine et à le densifier a travers la densification urbaine en un
tissu cohérent lié à une planification urbaine solide.