Résumé:
Dans le cadre de la prise en charge de l’HTA et de définir la relation entre la natiurèse et la consommation en sel, nous avons réalisé cette étude dans le but d’utiliser la natriurèse comme critère de diagnostique aussi bien chez une population hypertendue et non hypertendue.
Dans notre population hypertendue, aucune différence significative entre les deux sexes n’est notée avec une prédominance des patients âgés de 60 ans et plus, la moitié de ces patients sont en surpoids.
L’analyse de bilan lipidique a montré que 20,58% des hypertendus présentent une hypertriglycéridémie et 22,05% présentent une hypercholestérolémie avec un HDLc bas de 17,64% et 5,88% présentent une augmentation de LDLc.
Plus que la moitié de notre population hypertendue (52,94%) présentent une hyperglycémie avec une moyenne de 1,39 ± 0,59 g/l.
L’étude du bilan rénal de la population hypertendue montre une augmentation dans le taux de la créatinine (36,76%), l’urée (29,4%) et l’acide urique (47,36%) avec des taux normaux de la natrémie, kaliémie et kaliurèse, tandis que 25% des hypertendus présentent une natriurèse supérieure aux normes avec un taux de 272,99 ± 41,10 mmol/24h.
L’étude de la natriurèse nous a permis d’estimer la consommation de sel dans notre population qui est largement supérieure à la recommandation de l’OMS (10,52 ± 4,44 g/24h), cette surconsommation de sel est l’un des facteurs majeurs dans le développement de l’HTA chez les patients non hypertendus et montre aussi que les patients hypertendus soit ne suivent pas un régime alimentaire pauvre en sel, soit ils ne respectent pas la prise des antihypertenseurs tels qu’ils sont prescrites par le médecin.
