Résumé:
Le présent travail s'intéresse à l'étude de l'effet de quelques sources de carbone et d'azote sur la
production des antibiotiques par une souche d'actinobactérie, Actinomadura sp. TAS18, isolée d'un
sédiment prélevé de la région de Tipaza. Le but de ce travail consiste en la recherche d'un milieu de
culture favorable à cette production.
L'évaluation de pouvoir antagoniste de la souche TAS18 par la méthode des cylindres d'agar a
montré que cet isolat est doté d'une activité intéressante (les diamètres d’inhibition oscillent entre
20 et 32 mm) et variée, qui s'étend sur des champignons filamenteux, des bactéries à Gram positif et
des bactéries à Gram négatif; témoignant ainsi de son large spectre d'action.
La recherche d'un milieu favorable pour la production des antibiotiques a été réalisée en suivant des
cinétiques de production en milieux de culture semi-synthétique renfermant l'extrait de levure et le
sulfate d'ammonium comme sources d'azote et en milieu synthétique qui contient le sulfate
d'ammonium comme seul source d'azote tout en testant différentes sources de carbone tel que le
glucose, le saccharose, l'amidon, la dextrine et le glycérol. La production a été également menée en
milieu complexe International Streptomyces Project 2 (contenant le glucose comme source de
carbone et l'extrait de levure et l'extrait de malt comme sources d'azote). L’activité antimicrobienne
a été évaluée par la méthode de diffusion des puits contre Listeria monocytogenes, Klebsiella
pneumonia et Fusarium culmorum. Les meilleures activités ont été obtenues sur le milieu
International Streptomyces Project 2, et les milieux semi-synthétique et synthétique supplémentés
de glucose après 7, 3 et 4 jours d'incubation, respectivement.
Des cultures de la souche TAS18 ont alors été réalisées en milieux semi-synthétique et en milieu
synthétique additionnés de glucose. Les antibiotiques produits ont été extraits par différents solvants
organiques à partir du filtrat de culture et les meilleurs solvants d'extraction (acétate d'éthyle et
dichlorométhane) ont été déterminés par antibiographie. L'analyse par HPLC de ces extraits a
montré la présence d'un nombre plus important de composés en milieu semi-synthétique qu'en
milieu synthétique.
