Résumé:
Les infections nosocomiales posent un véritable problème de santé publique du fait de leur fréquence, leur gravité et leur coût socioéconomique.
280 échantillons ont été prélevés de l’environnement hospitalier de l’hôpital de Boufarik durant une période allant du mois de février 2019 jusqu’au mois de mai 2019.
Les résultats ont montré un taux de positivité de 37,14% répartis comme suit : 63,46 % au niveau de service de néonatologie, 19,23 % au niveau de service d’accouchement et 17,31% au niveau de bloc opératoire. Ces pourcentages sont alarmants surtout lorsqu’il s’agit d'un bloc opératoire et d’une salle de réanimation qui devraient être normalement stériles afin d'éviter toute sorte de contamination bactérienne des patients hospitalisés.
72 souches ont été isolées de l’environnement de l’hôpital, dont 8 sont des Pseudomonas aeruginosa avec un taux de 11,11% et 4 sont des Acinetobacter baumannii avec un taux 5,56%.
L’étude de profil de résistance aux antibiotiques a montré que les souches Pseudomonas aeruginosa expriment une sensibilité vis-à-vis de tous les antibiotiques testés (AZ, CAZ, CL, CIP, IMP, GN) et une faible résistance à la TCC. Tandis, que les souches d’Acinetobacter baumannii expriment des résistances moyennes vis-à-vis de certains antibiotiques (IMP, GN, CIP, CAZ) et une faible sensibilité à la TCC pour 2 souches, parmi les Acinetobacter baumannii, 2 souches sont résistantes à l’Imipénème dont la production de carbapénémase est négative.
Le test de détection de BLSE a permis de mettre en évidence que les huit (08) souches de Pseudomonas aeruginosa et les deux (02) souches d’Acinetobacter baumannii sont productrices de BLSE.
De tels résultats devraient alors être discutées et utilisée en vue d’orienter d’éventuelles mesures de prévention. Des phases de surveillance sont à envisager dans les années à venir en vue de suivre l’évolution du phénomène infectieux nosocomial dans ces différents services de cet Etablissement Hospitalier.
