Résumé:
En pratique équine, la césarienne a mauvaise réputation, auprès des propriétaires, mais
aussi auprès des praticiens. Il n'est pas rare, sur une jument en dystocie non réductible, que
la seule option proposée par le vétérinaire soit l'euthanasie, sans que l'option chirurgicale
ne soit évoquée. Les conditions dans lesquelles cette opération est la plupart du temps
réalisée sont mauvaises : la jument est souvent en état de choc, après que les praticiens
aient tenté un poulinage héroïque pendant de longues minutes. Ces conditions ne
permettent pas de faire bonne presse à cette opération, qui donne pourtant une réelle
chance de survie à la mère lorsque que la décision opératoire est rapidement prise. Il
apparait nécessaire de faire évoluer les mœurs, pour que les propriétaires ne voient pas la
césarienne comme étant forcément fatale pour leur jument, et que les vétérinaires
prennent conscience de cette éventualité. M'intéressant principalement à la médecine
équine, j'ai pu constater la complémentarité de ces deux matières et ce que la chirurgie
bovine pouvait apporter à la césarienne chez la jument. C'est pour cette raison que nous
avons décidé de mettre en place une enquête effectuant un retour de terrain de cette
opération chez la jument.