Besoin de revalorisation du blé dur local dans la cerealiculture Algerienne

Abstract

Le blé ou Triticum durum, est la céréale la plus cultivée en Algérie; c'est le pilier de la céréaliculture. Sur les 7 millions d'hectares destinés à l'agriculture, une surface de 3,5 millions d'hectares est annuellement emblavée en céréales. Toutefois le blé dur et le blé tendre occupent respectivement 1,5 millions et 0,8 millions d'hectaresEtant un centre de diversité non négligeable, l’Algérie recèle une panoplie d'espèces céréalières dont le blé dur ( Triticum durum Desf.), le blé tendre ( Triticum aestivum vulgare L , Triticum aestivum spharococcum L) , l’orge ( Hordeum vulgare L), etc… , ainsi qu’une grande diversité des formes pour les orges et les blés sahariens. Toutefois l’introduction de variétés standardisées faisant suite aux soucis d’améliorer la productivité a entraîné une érosion génétique fâcheuse des ressources locales. Il est remarqué en revanche, une insuffisance d’inventaires et d’études sur l’état de conservation et de gestion de ces ressources génétiques localesPar ailleurs, malgré son rendement continuellement insuffisant, pour satisfaire une demande intérieure croissante sans cesse, la culture des céréales demeure la pièce maîtresse de la stratégie de développement agricole. Cependant, la faible disponibilité des semences certifiées, constitue une contrainte majeure pour sécuriser la production. Sachant que près de 1/3 des semences utilisées proviennent, d’un auto approvisionnement, totalement incontrôlé, et les 2/3 restants sont distribués par les CCLS; la majorité de la semence utilisée est ordinaire. Ce matériel à potentiel productif limité et peu diversifié n’assure pas des rendements conséquentsEn tant que produit de terroir, la revalorisation du blé local est au centre des débats contemporains. Ce qui permettrait la préservation d'une biodiversité agricole déjà riche. Cette dernière est à l'origine de la diversité des nourritures; donc une sûreté de celle-ci. A cet effet, toute action orientée vers son maintien pour les générations actuelles et futures est jugée indispensable.Actuellement, dans la stratégie adoptée par le Ministère de l'agriculture et du développement rural (MADR), il y a un regain d’intérêt à la culture du blé dans son aire adaptation pour une meilleure exploitation du milieu. Surtout en cette période de surgissement de la crise financière mondiale, en plus d'un réchauffement climatique toujours menaçant. A ce stade le journalisme scientifique doit être mis à l'avant pour faciliter toute compréhension au large public. Face à des formulations et des techniques, profondément marquées par une technologie en progression, la médiatisation des actions de vulgarisation agricole, donnerait de l'âme à ce secteur vital.