Résumé:
Les mammites bovines représentent un coût économique et sanitaire important dans la
production laitière. La prévention et le traitement de cette maladie reposent essentiellement sur
l’usage des antibiotiques qui affectent négativement la qualité de lait et dont l’efficacité est
limitée. Le but de cette étude est d’évaluer l’efficacité d’un traitement alternatif à base d’un
symbiotique dans la lutte et la prévention des mammites subcliniques, et dans l’amélioration de
la qualité du lait produit dans un élevage bovin laitier situé à la wilaya de Tipaza.
L’expérimentation a duré 2 mois, menée dans le laboratoire de bactériologie de l’EHS Salim
Zmerli d’el Harrach et celui de la physico-chimie du complexe COLAITAL d’Alger, à partir de
l’étude bactériologique et physico-chimique de 68 échantillons de lait chaque début de mois
avant l’administration du symbiotique, les vaches sont classés en 2 groupes (traitées et non) par
le symbiotique. Nous avons trouvés une prévalence globale de 29% de mammites subcliniques
au sein de cet élevage. L’identification des germes a été effectuée par la méthode classique, et a
permis d’isoler 33 germes. Nous avons constaté une prédominance de staphylocoques avec une
fréquence de 42,40%, les entérobactéries 39,40%, et les Pseudomonas de 18,20%. Ces taux ont
connu une baisse considérable chez les 2 lots, sauf qu’elle est plus considérable chez les vaches
traitées : 16% de plus pour les staphylocoques, et 3% pour les entérobactéries, cependant le taux
de Pseudomonas a augmenté chez les vaches traitées. La physico-chimie a montré des résultats
très satisfaisantes avec une augmentation considérable de la quantité produite chez les vaches
prenant le symbiotique atteignant 5,5L/jour, et une amélioration de la teneur en matière grasse
de 2g/L, avec une régulation de l’acidité titrable du lait. Ce qui nous permet de conclure que les
symbiotiques entraînent un effet bénéfique autant sur l’état sanitaire de la vache que sur la
qualité et la quantité du lait produit.