Résumé:
La rétention annexielle est l’une des pathologies les plus fréquentes dans l’élevage
bovin laitier. Pour cette raison, les vétérinaires praticiens doivent en toute conscience
procéder à une prise en charge réelle, compte tenu des conséquences et des retombées
négatives induites par cette pathologie concernant les pertes économiques, zootechniques et
sanitaires.
Notre étude est basée sur une enquête auprès de 53 vétérinaires praticiens répartis
sur les wilayas de Laghouat et Boumerdès. L’analyse des questionnaires a montré que la RP
touche le plus souvent les petits élevages (96%), elle est rencontrée beaucoup plus dans les
élevages possédant un mélange de races de type montbéliarde et les Holstein PN(33%), et
beaucoup plus marquée chez les vaches âgées de 3 à 6 ans (81%), elle est beaucoup plus
présente dans les élevages qui possèdent un système intensif (56%) et une stabulation semi
entravée (40%). L’analyse a montré également qu’elle est plus fréquente chez les vaches dont
la production laitière est inférieure à 5500 kg /lactation (90%), et qu’elle est plus constatée
chez les vaches qui ont consommées le fourrage et le concentré (52%). Nous avons constaté
que la plus part des vétérinaires (64%) choisissent d’intervenir entre 24-36h après le vêlage
pour traiter une RP. Elle est légèrement signalée chez les primipares (23%) que chez les
multipares (20%). 60% des vétérinaires affirment que la durée de gestation est dans un
intervalle qui varie entre 270 à 280 jours, et que 46% des vétérinaires affirment que si la durée
du tarissement est de 30 à 60 jours influencerait l’apparition de la RP. Cette dernière apparait
fréquemment lors de la naissance d’un male (42%) ainsi que chez les vaches qui vêlent en
hiver (51%) et en printemps (46%). La non délivrance est plus remarquée chez les vaches ayant
un score corporel qui varie entre 3 et 4 (34%). Lorsque la quantité totale de
concentré /tourteau est inférieure à 10 kg, elle favorise l’apparition de RP (37%).
D’après notre enquête, la conduite à tenir vis-à-vis l’induction de la délivrance se
résume en deux types d’intervention, manuelle et antibiothérapie (76%).
Les conséquences les plus importantes de la RP sont en premier lieu : les mammites
(23%), les infections utérines (17%), et autres (13%), tel que le retard d’involution utérine, la
fièvre vitulaire (2%).