Résumé:
Les bactéries Escherichia coli entérohémorragiques (EHEC) sont actuellement reconnues
parmi les plus importants pathogènes émergents en santé publique.
Ils sont ainsi à l’origine de manifestations cliniques variées, pouvant aller d’une simple
diarrhée à une colite hémorragique ; un syndrome hémolytique et urémique parfois mortel
ou un purpura thrombocytopénique thrombotique. Ces manifestations sont dues
principalement à des protéines codées par un îlot de pathogénicité « Locus of Entérocyte
Effacement », impliquées dans la formation de la lésion d’attachement et d’effacement et
les Shiga toxines.
Le tube digestif des bovins constitue le principal réservoir de ces bactéries. Les principaux
modes de transmission à l’homme sont : la consommation d’aliments et d’eaux contaminés,
la transmission interhumaine et le contact avec des animaux et leur environnement.
Le sérotype le plus virulent pour l’homme et le plus retrouvé lors d’épidémies mondiales est
le O157:H7 qui cause des milliers de malades et des dizaines de morts. L’émergence de ce
sérotype serait consécutive à l’acquisition par transfert horizontal par une souche
d’Escherichia coli entéro-pathogène des gènes de virulence.
Le diagnostic de l’infection à EHEC repose sur des méthodes de bactériologie classique,
immunologiques et moléculaires.
Il n’existe pas à ce jour un traitement spécifique des infections à EHEC .seule une prise en
charge symptomatique est possible (diurèse, hémodialyse, transfert de plasma frais).
Cependant la prévention reste le meilleur moyen pour lutter contre l’infection à EHEC .Ceci,
par le respect des mesures d’hygiène personnelle et lors de la manipulation d’aliments.