Résumé:
Des souches bactériennes aérobies, isolées à partir d’un sol sableux contaminé par les hydrocarbures pétroliers (région de Hassi-Messaoud, sud d’Algérie), ont été utilisées pour la dégradation du pétrole brut et du naphtalène. Egalement, la production, la caractérisation et l'application de biosurfactant ont été envisagées. 1) Les résultats obtenus pour la dégradation du pétrole brut révèlent que : (a) Les souches mésophiles dans une site chargé pétrole brut (15%, v/v), (b) La souche 1E (mésophile) tolère une large gamme de salinité [0 à 80 g.l-1 de NaCl], (c) Le taux de dégradation des n-alcanes (C13 à C29) est presque complète (95 à 100%) pour les souches 7J et 7A (thermotolérantes). (d) Les souches peuvent synthétiser des tensioactifs ou modifier leur surface cellulaire pour améliorer la biodisponibilité de contaminant. 2) Les conditions optimales de la dégradation du naphtalène en mode statique par une souche thermotolérante, K1C (incubation à 45 °C), sont: la concentration optimale du naphtalène est de 500 mg.l-1, le pH = 7,0 et la salinité est de 2%. Ainsi, l’ajout du surfactant semble inhiber la dégradation du naphtalène. 3) Les résultats obtenus pour la production, la caractérisation et l’application du biosurfactant montrent que: (a) le rendement de production est de 2,1 g.l-1. (b) L’huile d’olive présente une meilleure source de carbone (25,8 mN.m-1), (c) une très bonne stabilité thermique et chimique, et un antibactérien efficace, (d) Il est un bon solubilisant des HAP. Finalement, le taux de remobilisation de pétrole brut est 1,3 fois plus élevé que celui obtenu avec le surfactant chimique «Tween 80».
