Résumé:
Les mammites sont des inflammations de la mamelle provoquées principalement par des
bactéries. Leur maîtrise représente un enjeu primordial pour les éleveurs.
Différents outils rapides et efficaces de dépistage des mammites ont été employés
(examen clinique, CMT) et représentent des méthodes conventionnelles dans tous les
réseaux du dépistage de mammites dans le monde.
La connaissance de la nature, la fréquence et la sensibilité des bactéries responsables
permet d’améliorer la prise en charge thérapeutiques de ces infections.
La présente étude, réalisée de février à juin 2017, a porté sur l’évaluation de la prévalence
des germes responsables des mammites cliniques et subcliniques grâce au test CMT et à
l’étude bactériologique au laboratoire des laits de 30 vaches en lactation dans la région de
Blida.
Dans notre étude, les mammites subcliniques et les mammites cliniques représentent 47%
et 20% respectivement.
Les analyses microbiologiques réalisées ont permis d’isoler 13 souches bactériennes à
partir de lait des mammites cliniques et 30 souches dans le cas de mammites
subcliniques.
Staphylococcus aureus apparaît comme l’agent étiologique majeur des mammites
cliniques et subcliniques avec des fréquences de 23,07% et 36,67% respectivement, ce
qui montre la prédominance du réservoir mammaire. Le réservoir environnement n’est
pas à négliger aussi.
L’antibiogramme réalisé au laboratoire a montré une bonne réponse des germes isolés
dans l’étude face aux antibiotiques testés. On constate que les bétalactamines restent le
traitement de choix des mammites à Staphylococcus spp et à Streptococcus spp.
Les mammites constituent une entité pathologique préoccupante. La mise en place de
plan de lutte est donc pleinement justifiée.