Résumé:
Ce travail répond au besoin de recenser et d’ordonner les informations orales sur les
plantes médicinales, utilisées en médecine vétérinaire, recueillies au cours d’une enquête
ethnobotanique sur le terrain, auprès de la population rurale des daïras de Makouda et Tigzirt
dans la wilaya de Tizi Ouzou. L’enquête ethnobotanique a été réalisée sur le terrain afin
d’interviewer la population rurale, et des vétérinaires, par le biais d’un questionnaire distribué
en une cinquantaine d’exemplaires. Il a permis de récolter le maximum d’informations
concernant les plantes médicinales (noms vernaculaires, propriétés thérapeutiques, usages
actuels, etc.).
Au total, 35 personnes ont été interviewées au niveau de la région concernées. Ce sont surtout
des jeunes éleveurs, âgés de plus de 25 ans, qui pratiquent des soins traditionnels,
transmettant leur savoir et savoir-faire ancestraux verbalement. En outre, 6 % des personnes
enquêtées n’ont aucun niveau d’instruction (illettrées) et 74% sont scolarisées. Ce qui nécessite
des travaux d’urgence afin de rassembler et de transcrire ce patrimoine inestimable. Le nombre
de plantes (20 au total appartenant à 14 familles différentes), rencontrées lors d’enquête sur le
terrain, est remarquable et constitue un échantillon pouvant donner une idée assez précise sur
la biodiversité des plantes médicinales en Kabylie. Les Lamiacées sont les plus citées en nombre
d’espèces (5 plantes). La présentation synthétique des données acquises consiste à analyser
divers paramètres significatifs en phytothérapie traditionnelle vétérinaire. Les feuilles sont la
partie végétative de la plante la plus employée. Les problèmes digestifs sont la pathologie la
plus traitée avec 35% des plantes, suivies des maladies respiratoires. L’opération
pharmaceutique la plus employée est la décoction, avec 30 % des plantes. Et 70% des plantes
sont prises par voie orale. La grande majorité des plantes utilisées n’est pas toxique.