Résumé:
La lutte contre les moustiques est incontournable dans les stratégies de contrôle des maladies
vectorielles, animales et humaines.
Après avoir présenté brièvement la biologie des moustiques, nous avons fait l’identification
des espèces rencontrées à Alger, cet inventaire montre que l’espèce la plus répondue au
niveau de la capitale est Culex pipiens et que Culiseta longiariolata vient en seconde place.
Les autres espèces Culex hortensis et Aèdes détritus sont en proportions insignifiantes dans
nos échantillons.
Par une série d’expériences au laboratoire nous avons testé les effets de trois insecticides sur
des larves à différents stades afin de voir si parmi la population larvaires prélevées dans les
gîtes fixés il y en a qui présentent des résistances.
Pour les tests deux perythrinoides l’alpha cyperméthrine et la deltamethrine ainsi qu’un
organophosphoré le temephos ont été utilisé.
Les mesures de mortalités obtenues confirment l’efficacité de la deltamethrine et révèlent une
résistance pour l’alpha cyperméthrine. Cet insecticide longtemps utilisé dans la lutte anti
larvaire par le passé a peut-être crée une pression de sélection qui fait qu’une proportion de la
population larvaire échappe aux traitements grâce au phénomène de résistance.
Le temephos bien qu’ayant donné de meilleurs résultats que l’alpha cyperméthrine donne des
mortalités moyennes.
Il est impératif de déterminer la sensibilité des moustiques aux produits insecticides appliqués
à grande échelle, car s’il s’avère que nous sommes en phase d’une résistance débutante cela
compromettrait toute la stratégie de lutte anti vectorielle avec les lourdes conséquences sur la
santé publique que cela sous-tend.