Effet antibactérien de l’extrait aqueux et l’extrait méthanolique de Lavandula stoechas vis-à-vis des bactéries multirésistantes de type SARM et BLSE

Abstract

Notre travail est basé sur l’isolement des bactéries multirésistantes de type SARM et BLSE à partir des infections d’origine urinaire et de pus des plaies superficielles, ensuite la mise en évidence de l’effet antibactérien de l’extrait aqueux et méthanolique de Lavandula stoechas sur elles. Sur 69 souches isolées, nous avons identifié 16 souches multi-résistantes (BMR) avec un taux de 23.18%. Sur l’ensemble des bactéries multirésistantes, les bacilles à Gram négatif viennent en premier lieu avec un taux de 75% suivis par les cocci à Gram positifs avec un taux de 25%. Nous avons remarqué que les entérobactéries productrices de β-lactamases à spectre étendu (EBLSE) occupent la première position avec un taux de 37.5%, le taux de Staphylococcus aureus résistants à la Méticilline (SARM) représente 25% ainsi que 6.25% représente le taux d’Acinétobacter baumannii productrice de BLSE. Tandis que 31.5% des isolats sont des BMR hors que BLSE et SARM qui présentent d’autres mécanismes de résistance. Dans le groupe des bactéries productrices de BLSE, Klebsiella pneumoniae occupe la première position avec un taux de 42.86% suivie par la souche Escherichia coli avec une prévalence de 28.57%, alors que les souches Acinetobacter baumannii et Proteus mirabilis occupent la dernière position avec une même prévalence de 14.29 %. L’étude de la sensibilité des bactéries multirésistantes isolées aux antibiotiques a montré en plus de la résistance aux β-lactamines, une résistance associée à d’autres familles d’antibiotiques comme les aminosides et les quinolones. Les résultats de l’activité antibactérienne ont montré que les bactéries multi-résistantes de type SARM et BLSE ne sont pas sensibles à l’effet de l’extrait aqueux de Lavandula stoechas, tandis que les souches de SARM, Proteus mirabilis BLSE et Acinetobacter baumannii BLSE ont été sensibles à l’effet de l’extrait méthanolique de Lavandula stoechas avec des zones d’inhibition allant de 8 à 19 mm. Les CMI ont été déterminées par la méthode de dilution sur milieu solide avec des valeurs de l’ordre de 25mg/ml pour SARM et 12.5mg/ml pour Proteus mirabilis et Acinetobacter baumannii productrices de BLSE.