ETUDE DESCRIPTIVE SUR LA PRATIQUE DE LA CESARIENNE CHEZ LA VACHE DANS UN CABINET VETERINAIRE A MEDEA

Abstract

Dans le but de décrire les conditions de la réalisation de la césarienne et les complications rencontrées sur le terrain, nous avons mené une étude auprès d'un cabinet vétérinaire privé à Médéa (wilaya de Médéa). Notre étude a consisté en l'analyse des dossiers médicaux des vaches ayant subi une césarienne entre 2009 et 2015, au nombre de 43.Il en résulte que le nombre de césariennes réalisées dans la région est très limité (07/an),ce qui indiquerait qu'elle ne soit pas encore une technique répandue, probablement parce que les éleveurs ne seraient pas très favorables vis-à-vis d'elle. La torsion utérine constituerait l'indication majeure de la césarienne dans la région (55,8%). Elle a été associée à certaines races (Montbéliarde, Prim’Holstein et Brune des Alpes) et favorisée par la stabulation entravée.Les multipares seraient les plus concernées car elles semblent prédisposées à la torsion utérine. La laparotomie par le flanc gauche était la technique chirurgicale la plus empruntée (90,7%). Dans l'ensemble, les principes généraux de réalisation d'une césarienne ont été respectés tels qu'ils sont décrits dans la littérature. Néanmoins, les conditions matérielles étaient relativement mauvaises et devraient être améliorées, notamment celles qui concernent l'asepsie. Les complications pathologiques observées ont été peu nombreuses et sont survenues surtout en période postopératoire (85,7%). Les conséquences les plus graves de l'intervention se sont mesurées à l'échelle zootechnique, et consistent en l'anoestrus et l'allongement de l'intervalle vêlage/insémination fécondante.