Enquête épidémiologique sur les maladies de l'appareil locomoteur chez les bovins dans la région de Bouira et Boumerdes

Abstract

Les troubles locomoteurs constituent par leur fréquence et leur impact économique global le troisième trouble de santé en élevage laitier après les troubles de la reproduction et les infections intra-mammaires. Les boiteries sont dues à 90 % à des maladies du pied, mais d'autres origines sont possibles (arthrite, tendinite, choc...). Les lésions du pied sont nombreuses et variées. Elles sont associées à trois maladies principales : le fourchet, la fourbure (subclinique ou chronique), la dermatite digitée ou maladie de Mortellaro. Notre travail a porté sur une étude rétrospective de l'année 2014 concernant les troubles locomoteurs via une enquête au niveau de la région de Bouira et Boumerdès par un questionnaire remis auprès des vétérinaires praticiens de la région et un autre remis auprès des éleveurs. Ce travail a duré du 04 Janvier au 05 Avril 2015 Selon 47,05% des vétérinaires de la région, c'est la saison d'hiver qui favorise plus l'apparition des maladies postales. 81% affirment qu'il ya un lien entre l'alimentation et les atteintes locomotrices et la totalité des vétérinaires trouvent qu'il y a une relation étroite avec l'humidité D'après les vétérinaires de la région, Les femelles sont plus exposées à ces maladies. Tous les vétérinaires trouvent que l'hygiène est insuffisante au niveau des étables de la région et qu'ils ont un sol en ciment pour la majorité des cas. D'après 40,74% des vétérinaires, aucune mesure préventive est appliquée, par contre d'autres ont constaté l'application de certaines mesures tel que le parage, le pédiluve et les antiseptiques. La majorité des vétérinaires ont confirmé que le taux des boiteries est compris entre 20 % et 40% ce qui est conforme avec le taux observé chez les éleveurs de la région (23,5%). La dermatite interdigitale occupe une place primordiale selon 23,07% des vétérinaires. Généralement on utilise les antibiotiques et les corticoïdes comme traitement et cela pendant une semaine pour la majorité des vétérinaires. 66,66% des vétérinaires confirment que les cas traités guérissent en général. Les données obtenues à travers le questionnaire remis auprès des éleveurs concordent avec celles données par les vétérinaires praticiens