Contraintes biotiques du palmier dattier et conséquences temporelles dans la région d'El Oued

Abstract

Trois palmeraies dans la région d’El Oued ont été choisies pour effectuer notre étude sur l’effet des principaux bio-agresseurs en milieu phoenicicoles représentés par Parlatoria blanchardi (TARG) et Oligonychus afrasiaticus (Mc Gregor). Il s’agit d’une palmeraie sur un Erg, une autre situé dans un Ghout (un système de production caractérisé la région de Souf) et une troisième palmeraie normale située à El Bayadha. Les résultats obtenus sur les deux cultivars de Deglet Nour et Ghars durant une année d’étude, nous a permis de constater que la pullulation de P. blachardi est moins importante au niveau de la palmeraie du Ghout soit une densité moyenne de 2,11 cochenilles / cm 2 pour la variété de Deglet Nour et 2,81 cochenilles / cm 2 pour le Ghars. Contrairement a celle plus dense dans la palmeraie d’El Erg (13,9 cochenilles / cm 2 pour la variété de Deglet Nour et 17,37 cochenilles / cm 2 pour le Ghars). Il est à relevé que l’effet cultivar n’est pas bien apparent sur l’infestation de P. blanchardi, où le degré d’infestation de ce ravageur sur les deux variétés compris entre 0.5 et 1 ce qui signifie une présence très éparse d’individus, répartit de manière régulière. Dans la région d’El Oued, P. blanchardi développe 3 à 4 générations selon la variée et même le biotope de la palmeraie. Lors de cette étude nous avons pu inventorier trois coccidiphage, deux espèces de coccinelle : Pharoscymnus ovoideus et Pharoscymnus numidicus et une Nitulidae, Cybocephalus palmarum, dont le groupe Coccinellidae semble moins présenté contrairement à la prédominance de Cybocephalus palmarum. Le Boufaroua O. afrasiaticus est un acarien ravageur des palmeraies algériennes. Pour se nourrir, il pique les dattes qui se dessèchent ensuite en fin de maturité et deviennent impropres à la commercialisation et à la consommation humaine. Il est à relever que l’effet du type d’exploitation de la palmeraie est bien remarqué sur la pullulation d’O. afrasiaticus, ceci est signalé dans la palmeraie du Ghout qui présente toujours des taux plus faible des régimes attaqués (0 sur Ghars et 19,04% sur Deglet Nour) en comparaison avec les deux autres palmeraies d’El Erg (15,38% sur Ghars et 36,36% sur Deglet Nour) et d’El Bayadha (16,66% sur Ghars et 53,84% sur Deglet Nour). Il est à signaler également que les taux d’infestation est en relation aussi avec le type du cultivar, notant des dégâts plus spectaculaires sur la variété Deglet-Nour par rapport le Ghars. La répartition des individus de Boufaroua est localisée surtout dans la partie apicale de la datte où on a noté un effectif élevé d’individus par rapport les deux dernière partie du fruit. La coccinelle Stethorus punctillum(Weise) est le seul ennemi signalé dans les palmeraies étudiées, il jouerait un rôle important dans le contrôle de l’acarien des dattes, les périodes d’activité de cette acariphage est varient suivant la présence de la proie. Le test de crosscorrelation montre que les espèces coccidiphages et, se rapprochent dans leur succession temporelle dans un délai variable non seulement selon l’espèce prédatrice concernée, mais aussi selon le cultivar et le type de palmeraie.