Impact de l'Oued Righ sur le drainage des eaux d'irrigation des palmeraies avoisinantes.

Abstract

La région d'Oued Righ est connus par la bonne qualité de ses dattes et l'abondance de sa production au niveau régional et national Les champs de palmiers sont étalés tout au long des bords du lit d'Oued Righ, qui assure le regroupement des eaux usées, industrielles et agricoles et les poussent vers Chott Merouane. Oued Righ est également connu par son écoulement permanent et son débit important, en dépit du climat saharien sec qui règne dans la région. Cet exposé propose l'étude de l'impact d'Oued Righ sur le drainage des eaux d'irrigation des palmerais avoisinantes; les étapes étant résumées comme suite: Choix et découpage du terrain des expériences en deux sites : le premier cultivé et compte 11 champs de palmiers irrigués chacun par des eaux de natures différentes selon leurs sources. Le deuxième contenant des terres de Sebkha voisines au lit d'Oued Righ s'étalant sur son long. Dans ces sites, 27 Piézomètres sont installés pour contrôler la profondeur des eaux d'Oued Righ et leur fluctuation, outre les eaux de la nappe phréatique et le sens de leur écoulement dans les palmeraies et sous l'effet des modes d'irrigation et drainage d'une part, et les changements saisonniers climatiques d'autre part. Nous avons également effectué des analyses physicochimiques sur des échantillons de sol et des eaux diverses: irrigation, drainage, eaux de l'Oued pour contrôler l'évolution des sels dans le sol, et leur mouvement sous l'effet de la fluctuation du niveau hydrostatique des eaux de la nappe phréatique dans les deux sites. Les résultats obtenus ont démontré que les eaux d'Oued Righ sont d'une mauvaise qualité, d'une turbidité très élevée et salée, déconseillée de l'utiliser directement pour l'irrigation. Il a été également trouvé une augmentation de débit de l'Oued, d'une moyenne de 7 fois plus pendant la période (1970-2007), enregistrant un taux d'augmentation de 3,6 millions m3/année. Ce dit débit important permet de dégager une grande quantité de sel valant de 1,2 à 2,4 millions de tonnes/année dans le Chott Merouane. L'application d'irrigation dans les terres cultivées, pendant des cycles périodiques réguliers et répétées de 10 à 15 jours durant les saisons de l'année, a permis de donner les résultats suivants: - Accroissement graduelle de la moyenne du niveau hydrostatique des eaux de la nappe phréatique, en fonction de l'augmentation du temps du cycle. Il y a également augmentation sous l'effet de l'élévation graduelle des valeurs de l’évapotranspiration (ETP) - Augmentation de la moyenne de vitesse de déplacement des eaux d'irrigation à travers les pores du sol, en raison de l'augmentation des valeurs ETP, notamment en été. Les relations obtenues démontrent l'existence d'une très bonne corrélation entre les différent paramètres : (Profondeur - temps:"R²=0,85"), (Profondeur - ETP :"R²=0,93"), (vitesse de déplacement - ETP : "R²=0,67"). D'une autre part, les résultats expérimentaux dans les terres cultivées ont montré un abaissement de la concentration des sels dans le sol au niveau de la zone racinaire, si elles sont irriguées régulièrement par des eaux de nappes profondes (CI - CT) d'une très bonne qualité, ce qui prouve son rôle important au lessivage du sol, à l'existence du système de drainage des excès des eaux. Au contraire, il a été observé une augmentation de concentration des sels et accumulation dans le sol, s'il est irrigué par des eaux de nappe phréatique salée à défaut du système de drainage. Il a été aussi enregistré une augmentation de concentration des sels dans les terres vides et non irriguées sous l'effet de la remontée des eaux de la nappe phréatique et son exposition au phénomène d'évaporation.