Recherche de l’activité antimicrobienne de quelques souches d’Aspergillus terreus

Abstract

La multi-résistance microbienne pose de grands problèmes de santé publique. Pour pallier à ce problème les scientifiques sont toujours à la recherche de nouveaux produits antimicrobiens. Sur cette problématique de recherche cette étude est basée sur l’activité antimicrobienne de trois souches d’Aspergillus terreus (T2257, T1172, B1283) à l’encontre de trois bactéries pathogènes : deux à coloration de Gram - (Escherichia coli et Pseudomonas aeruginosa) et une à coloration de Gram + (Staphylococcus aureus) ainsi qu’une levure (Candida albicans). En effet l'évaluation de cette activité a été effectuée après une fermentation sur milieu PDB et une extraction par l’acétate d’éthyle et le chloroforme, selon trois techniques différente ; la technique des cylindres d'agar (confrontation directe), la technique des disques et la technique des puits. L’évaluation de l’activité antimicrobienne des souches d’Aspergillus terreus à l’encontre des pathogènes étudiées, montre une variation de sensibilité selon l’extrait et le filtrat de culture et la souche pathogène testée. Cette activité a été exercée soit par un effet d’antibiose ou par compétition vis-à-vis de l’espace ou les nutriments. Les résultats de cette confrontation montrent que l’extrait brut de la souche T2257 et le filtrat brut de la souche T1172 ont donné la meilleure zone d’inhibition (22 mm de diamètre) et la souche T2257 a donné une faible zone d’inhibition (3 mm de diamètre) avec Staphylococcus aureus. En comparaison les zones d’inhibitions obtenues par les trois souches d’Aspergillus terreus avec les résultats de l’antibiogramme, des zones d’inhibitions faibles en présence E. coli, une zone d’inhibition forte en présence P. aeruginosa et des zones d’inhibitions très fortes en présence S. aureus. Les résultats de la technique des disques montrent que les extraits d'acétate d’éthyle avaient plus d’effet que le Chloroforme. Aspergillus terreus a la capacité de synthèse les nanoparticules et plus spécialement les nanoparticules d'argent « AgNPs », qui ont montré une activité antimicrobienne plus efficace contre Pseudomonas aeruginosa avec zone d’inhibition (22 mm de diamètre). Les souches d’Aspergillus terreus peuvent représenter une source de nouvelles molécules bioactives pour résoudre le problème de la multi-résistance aux antibiotiques.