Effet de quelques sources de carbone et d’azote sur la production des dithiolopyrrolones par Saccharothrix algeriensis NRRL B-24137

Abstract

Saccharothrix algeriensis NRRL B-24137 est une actinobactérie qui a été isolé à partir d’un sol saharien en Algérie. Cette souche produit plusieurs antibiotiques à activité fortement antifongique et antibactérienne et appartenant au groupe des dithiolopyrrolones. Ce groupe est constitué par un bi-cycle contenant de l’azote et du soufre, ainsi que d’une chaîne latérale qui résulte d’un accolement d’un acide organique au noyau cyclique par une liaison amide. Cette souche produit dans un milieu semi-synthétique (à base de glucose et de levure), cinq molécules de dithiolopyrrolones. L’objectif du présent travail est, de voir l’effet de l’ajout des acides aminés (leucine et tyrosine) comme source d’azote et acides organiques (acide malonique et acide sulfanilique) comme source de carbone sur la production des dithiolopyrrolones par la souche Sa. algeriensis. Deux tests d’antagonisme ont été réalisés, pour évaluer les activités antimicrobiennes de Sa. algeriensis contre des bactéries à Gram positif, des bactéries à Gram négatif et des champignons. L’activité antagoniste maximale est notée contre la bactérie Listeria monocytogenes et le champignon phytopathogène Fusarium oxysporum f. sp. ciceris. Une production des dithiolopyrrolones est réalisée pendant 5 jours dans les cinq milieux cités ci-dessus (MSS-témoin, MSS-leucine, MSS-Tyrosine, MSS-Malonique et MSS- sulfanilique). La mesure des activités antimicrobienne des cinq filtrats de culture est réalisée par la méthode de diffusion des puits. Les résultats ont montré que la tyrosine était la meilleure source d’azote, et que l’acide sulfanilique était la meilleure source de carbone. A partir des filtrats de culture, les dithiolopyrrolones produites sont extraites par le dichlorométhane, qui est considéré comme le meilleur solvant d’extraction pour ce groupe d’antibiotique. Les extraits bruts ont été testés par antibiographie, les zones d’inhibition été légèrement différentes et varie entre 45 mm et 55 mm contre Listeria monocytogenes, et entre 30 mm et 37 mm contre Fusarium oxysporum f.sp. ciceris.