Stratégies transfusionnelles en chirurgie orthopédique

Abstract

Introduction : La chirurgie orthopédique est connue parmi les plus consommatrices de produits sanguins labiles. Le recours à la transfusion homologue est encore inévitable pour certaines chirurgies potentiellement hémorragiques ainsi que chez certains patients. Actuellement, nombreuses sont les techniques de stratégie d’épargne transfusionnelle existant allant des Transfusions Autologues Programmée (TAP) à la récupération anguine pré et/ou postopératoire. Autant dans notre pays, nous ne disposons que des médicaments comme l’Acide tranexamique, le Fer et rarement de l’Erythropoïétine humaine recombinante (EPO). Cette étude se propose de présenter et d’évaluer la pratique transfusionnelle en chirurgie orthopédique. Matériel et Méthode : Il s’agissait d’une étude rétrospective monocentrique allant de 2017 à 2021 sur 123 dossiers, et avait pour objectif d’évaluer les pratiques transfusionnelles en chirurgie orthopédique au CHU de Douera. Résultat : Cette étude a porté sur 123 malades opérés au service de chirurgie orthopédique et traumatologique « B » pour une Prothèse Totale du Genou, Prothèse Totale de la Hanche et fracture per trochantérienne, (de sexe ratio 1,4 pour le sexe masculin, âge moyen 69,05 ans, prédominance des opérations pour fracture per trochantérienne avec un taux de 61%, et 41% des patients ayant des cardiopathies). Les résultats obtenus mettent en évidence le taux transfusionnel, soit 41% de patients transfusés, avec l’âge moyen de 72ans, une prédominance masculine 56,86%, les fréquences selon le type de chirurgie était de 40.8% pour les fracture per trochantériennes, 45.7% pour prothèse totale de hanche et 33,3% pour prothèse totale du genou, avec 52,94% de patients qui avaient des antécédents cardiovasculaires. Les patients avec taux d’hémoglobine < 9g/dl bénéficient a 100% de la transfusion, et 39% des patients ont reçu de l’Exacyl Concernant le test de corrélation, il nous a permis de mettre en évidence trois groupes caractéristiques de malades, et l’existence d’une grande corrélation entre la transfusion et le taux d’hémoglobine < 9g/dl, âge > 69ans, les antécédents cardiovasculaires et les fractures per trochantériennes dans un sens, et entre l’Exacyl et les taux d’hémoglobine > 11g/dl, la prothèse totale de la hanche, l’âge < 69ans dans un autre sens Conclusion : La transfusion sanguine est un acte thérapeutique, mais reste un geste accompagné de risques et de complications, donc la tendance actuelle est les techniques d’épargnes sanguine qui permettent d’éviter le recours à la transfusion sanguine. Pour certaines chirurgies potentiellement hémorragiques telles que la prothèse totale de hanche (PTH), la prothèse totale du genou (PTG), ainsi que chez certains patients le recours a la transfusion est encore inévitable