PHYTOTHRÉAPIE : CAS DE L’UTILISATION DES PLANTES MDÉICINALES ANTIDIABTÉIQUES EN ALGÉRIE

Abstract

Résumé : Le diabète sucré est une sorte d’épidémie silencieuse. En Algérie, le nombre de diabétiques s’est doublé dans ces dernières années, il représente une menace que l'Etat n'arrive pas à désamorcer. L’intégration de la médecine traditionnelle dans les systèmes de soins de santé basée sur des preuves scientifiques est devenu une nécessité pour faire face à sa progression. Notre étude descriptive transversale effectuée en ligne concernant 199 diabétiques en Algérie dont l’âge moyen est : 45.3 ans, avec des extrêmes allant de 10 à 90 ans et une homogénéité du sexe. La majorité des diabétiques étaient déséquilibrés 61.8% (HbA1c >7 %). Parmi les diabétiques de la population étudiée : 37.2 % utilisaient les plantes médicinales en association avec le traitement médical prescrit, 60,81 %des utilisateurs étaient atteints du diabète de type II. Notre étude nous a permis de déterminer la fréquence de patients diabétiques, qui ont recours à la phytothérapie et de recenser 19 plantes médicinales hypoglycémiantes utilisées pour la prise en charge du diabète. Les plantes les plus utilisées étaient : Trigonella foenumgraecum (Fenugrec) 32,34 %, Olea europaea (les feuilles d’Olivier) 28,37 % Cinnamomum verum (la cannelle) 27,02 %, Artemisia herba-alba Asso (Armoise blanche) 27,02 %. Les plantes utilisées étaient conseillées dans la majorité des cas par bouche à oreille 58.10 % et ils les achetaient très majoritairement auprès des herboristes 75.67%, des effets secondaires liés à l’utilisation des plantes ont été rapportés chez 5,4 % des patients. Notre étude comporte aussi une comparaison entre deux groupes de patients utilisateurs et non utilisateurs des plantes médicinales. Le recours à la phytothérapie est étroitement lié au sexe féminin, le déséquilibre glycémique et au diabète de type II .Les patients qui utilisent les plantes médicinales en association avec leur traitement médical ont moins d’effets indésirables .En conclusion la phytothérapie demeure une pratique encore largement utilisé par la population algérienne pour le traitement du diabète sucré, les plantes antidiabétiques peuvent augmenter l’efficacité de traitement médical et même réduire les effets indésirables.