Enquête ethnopharmacologique sur l’utilisation traditionnelle des plantes médicinales antidiabétiques dans la wilaya de Blida

Abstract

À l’instar de plusieurs pays en développement, l’Algérie est confrontée à l’émergence de maladies non transmissibles (MNT) tel que le diabète sucré qui constitue un véritable fléau social dont les conséquences en termes de morbidité et de mortalité sont sévères. En Algérie, de plus en plus de personnes ont recours à la médecine traditionnelle à base de plantes dans le traitement de cette maladie du fait des coûts liés aux traitements relativement élevés et des effets indésirables gênants qu’ils génèrent. Notre étude a pour but d’identifier les plantes médicinales utilisées dans le traitement aditionnel du diabète à la wilaya de Blida. Dans ce sens une enquête ethnopharmacologique auprès des herboristes a été menée sur le terrain pour une période de 3 mois (Décembre 2019-Mars 2020). L’enquête approfondie a recensé vingt-six (26) espèces de plantes, appartenant à dix-sept (17) familles botaniques, principalement les Lamiaceae. Les espèces des plantes les plus cités sont : Cinnamomum verum, Olea europaea, Artemesia herba-alba, Ajuga iva, Zygophyllum album, Lupinus albus, Marrubium vulgare, Salvia officinalis, Albizia amara. Les feuilles, les parties aériennes et les graines sont les parties de plantes les plus utilisées. De même, les infusions et les décoctions représentaient les principaux modes de préparation, souvent prise après les repas ou aux pics glycémiques. La plupart des herboristes attestaient avoir mentionné à leurs clients les effets indésirables ainsi que les possibles contre-indications relatifs à l’usage de ces plantes. Une revue systémique des publications dans la littérature a permis de confirmer l’effet antidiabétique des plantes recensées. Le savoir-faire ancestral et l’apport des scientifiques ont permis le renforcement de la banque de données des plantes médicinales.