La mise à niveau des PME à l'orée de l'accès de l'Algérie à l'OMC

Abstract

Il est établi que les PME/PMI soient les premières sources de richesse et d’emploi dans un pays. Néanmoins, elles sont particulièrement vulnérables et plus exposées à la morosité et aux mutations de plus en plus accélérées du monde des affaires. La récente signature des accords d’associations avec les pays arabes pour l’instauration d’une zone de libre échange à compter du mois de janvier 2009 ; couplée à l’entrée en vigueur bien que partielle de la zone de libre échange avec l’union européenne depuis septembre 2005 voient les barrières douanières sauter graduellement jusqu’en 2017. Ainsi, les PME/PMI se retrouvent livrées à elles même dans un marché des plus délicats. Cette situation a mis à nu les faiblesses des entreprises algériennes qui se débattent dans une lutte sans mercie. La période de protectionnisme avec une faible pression concurrentielle a complètement anesthésié nos PME. La déstructuration des micros entreprises familiales semi informelles qui représente la spécificité de nos PME n’a pas été pour arranger les choses. En parallèle, la manne financière provenant de la rente pétrolière est la principale cause de la passivité des gouvernants envers ce secteur à composante majoritairement privée. Dans pareille situation, la mise à niveau semble être une panacée et le dernier recours pour la survie de la PME. Ce n’est qu’en 2002, que les premières actions de mise à niveau ont vu le jour en direction des PME privées. Le ministère de l’industrie et de promotion des investissements ainsi que celui de la PME et de l’artisanat ont réussi tant bien que mal à mettre sur rail un processus inéluctable pour la sauvegarde et le développement de cette entité qui est la PME. Pour étayer la genèse et les premiers résultats de ces programmes de mise à niveau, une approche purement journalistique a été prônée. Ce mémoire est composé de reportages, portraits, entretiens et enquêtes sur tout ce qui gravite autour de cette thématique. Les spécialistes s’accordent à dire que cette opération de benchmarking en vue de hisser la productivité de l’entreprise au niveau de ses meilleurs concurrents demeure l’ultime remède pour nos PME. Les expériences pilotes bien que bénéfiques restent insuffisantes, voir négligeables relativement à la population de PME algérienne. Il va falloir décupler ces initiatives pour survivre. Désormais, il va falloir s’adapter ou disparaître.