Recherche d'auto-anticorps anti-nucléaire: Etude comparative entre deux techniques: Immunofluorescence indirecte et ELISA.

Abstract

Les maladies auto-immunes systémiques sont caractérisées par des auto-anticorps antinucléaires (ANA), leur détection et leur caractérisation sont des étapes déterminantes devant toute manifestation clinique évoquant cette pathologie, d’où le but de notre étude qui visait à rechercher les auto-anticorps anti-nucléaires par deux techniques: la technique d’immunofluorescence indirecte (IFI) et la technique d’ELISA, et les comparer selon la sensibilité de chacune. Cette étude a concerné 90 femmes (76%) et 29 hommes (24%), avec un sexe ratio de 3/1. La moyenne d’âge dans notre série était de 44,06 (±17,83) ans. La tranche d’âge la plus touchée par les maladies auto-immunes systémiques était comprise entre 40 et 50 ans. Les résultats de la recherche des auto-anticorps anti-nucléaires ont révélé que sur les 119 patients atteints d’une maladie auto-immune systémique, 73% étaient positifs en ELISA alors que 50% étaient positifs en IFI. L’analyse des résultats de la recherche des ANA chez les patients ayant des résultats positifs en IFI et ELISA a montré qu’il y a une bonne concordance entre le signal enzymatique et le titre de l’IFI. Sur les 31% des patients avec des ANA positifs en ELISA et négatifs en IFI, 68% avaient des ratios faiblement positifs ce qui explique l’extrême sensibilité de la technique. Alors que le pourcentage des patients avec des ANA positifs en IFI et négatifs en ELISA était de 78% avec un seuil de 1/80. En conclusion, notre travail a montré que la technique d’ELISA est plus sensible que l’IFI mais il serait intéressant de revoir les seuils de positivité des deux techniques : (Titre > 1/80, ratio > 1).