Expression de quelques Marqueurs de Prolifération Cellulaire (p53, Bcl-2), au Niveau de l’intestin de lapin traité par un Insecticide Avermectine et Co- supplémenté par les vitamines C et E Etude immunohistochimique et Bioinformatique.

Abstract

L‟objectif de ce travail est d‟évaluer l‟effet amélioratif des vitamines C et E suite à une toxicité subaiguë par un insecticide avermectine sur l‟intestin (duodénum) des lapins males de souche local Oryctolagus cuniculus. Pour cela vingt lapins males ont été répartis en quatre lots : témoin (T), traité par les vitamines C et E (CE), traité par l‟avermectine (AV), traité par l‟avermectine et coadministré par les vitamines C et E (AV+CE). Une étude histopathologique et immunohistochimique (expression de la P53 et la bcl-2) du parenchyme duodénal ainsi qu‟une étude bioinformatique du gène P53 par des logiciels d‟analyse de génome NCBI et COSMIC ont été réalisés. L‟observation microscopique du parenchyme duodénal des lapins traités par l‟avermectine en comparaison avec les trois autres lots révèle des lésions à savoir un infiltrat inflammatoire au niveau de l‟axe conjonctif des villosités intestinales ; une hyperplasie des glandes de Brunner et un aplatissement de l‟épithélium des villosités. Cependant, l‟examen immunohistochimique montre un immun marquage cytoplasmique et /ou nucléaire positive de l‟expression des protéines P53 et bcl-2, chez les animaux témoins et coadministrés (AV + CE) au niveau des cellules inflammatoires et des cellules des villosités en anoikis. Bien que, une expression cytoplasmique modérée des protéines P53 et bcl-2 a été constatée chez le lot traité par AV en comparaison avec les autres lots, cepondent malgré l‟hyperplasie observée chez les traités par avermectine les cellules des glande des Brunner ne montrent aucune immuno reactivité ni par la P53 ni bcl-2 chez les quatre lots d‟animaux. L‟étude bioinformatique montre que les codons 175, 248 et 273 sont les trois points chauds de mutation retrouvés dans de nombreux cancers et se situent au niveau du domaine central du gène p53 ou au niveau du site de liaison spécifique avec l‟ADN. Nous constatons aussi l‟existence d‟une casseur de séquence d‟ADN entre la séquence p53 de référence et les 2 isomères chez le lapin. En conclusion, la supplémentation par les vitamines C et E a permis de restaurer les lésions duodénales provoquées par l‟avermectine chez les lapins males.