Caractérisation biochimique, physiologique et détermination du pouvoir pathogène d’une souche de Curtobacterium flaccumfaciens endophyte d’Euphorbia helioscopia L. (Euphorbiaceae)

Abstract

La caractérisation biochimique et physiologique de la bactérie endophyte Curtobacterium flaccumfaciens isolée d’une plante spontanée Euphorbia helioscopia et la mise en évidence de sa capacité à produire des métabolites secondaires impliqués dans la promotion de la croissance végétale ainsi que son pouvoir pathogène sur la plante hôte ont été recherchées à travers cette étude. Les résultats des tests physiologiques et biochimiques ont révélé que la souche endophyte possède une activité catalase et estérase négatives. Cette souche tolère des concentrations en NaCl très élevées et des pH allant de 5 à 9. Les résultats du test d’évaluation de l’utilisation des hydrates de carbone comme seule source de carbone montrent que cette souche utilise principalement les sucres simples et quelques sucres d’alcool et des diholosides. Les tests menés in vitro pour déterminer une éventuelle efficacité de la bactérie endophyte Curtobacterium flaccumfaciens dans la promotion de la croissance végétale et la lutte biologique par la production de plusieurs métabolites secondaires, ont révélé que cette bactérie était incapable de solubiliser le phosphore, de produire l’AIA, l’HCN et les antibiotiques de nature phénazinique. A cet effet, la souche Curtobacterium flaccumfaciens que nous avons testé, ne présente pas de capacités de promotion de la croissance pour la plante hôte dont elle est issue, à savoir, Euphorbia helioscopia. La souche endophytique possède un arsenal enzymatique important ; elle a montré des résultats très marquants dans la sécrétion d’enzymes de type, protéase, caséinase et amylase. Enfin, le test d’hypersensibilité sur le tabac et l’étude du pouvoir pathogène de la souche Curtobacterium flaccumfaciens sur trois variétés de haricot (Coco rose, Contender, El djadida), ont permis de confirmer sa pathogénicité à l’égard du haricot (Phaseolus vulgaris) et de l’identifier comme un pathovar de Curtobacterium flaccumfaciens en l’occurrence: Curtobacterium flaccumfaciens pv. flaccumfaciens.