Contribution à l’étude des principales plantes médicinales hépatoprotectrices utilisées en médecine traditionnelle dans la région du centre algérien

Abstract

Les hépatopathies constituent un problème de santé publique majeur et le recours à la phytothérapie s’avère propice. Cette étude met en lumière l'usage de la phytothérapie pour le traitement des affections hépatiques en Algérie. Dès lors, nous avons mené une étude, sur les plantes utilisées en médecine traditionnelle dans la région du centre algérien de septembre 2021 à juillet 2022 avec la participation de 94 praticiens de la médecine traditionnelle. Treize plantes utilisées traditionnellement pour leurs propriétés hépatoprotectrices ont été recensées, Nous avons choisi sept plantes [alaterne, romarin, chardon-marie, artichaut, chicorée, épine-vinette, fumeterre] pour mener notre expérimentation. La récolte de ces plantes a été faite dans la région du centre algérien. L’identité botanique des ces plantes a été confirmée par des examens macro et microscopiques. L'analyse phytochimique a confirmé la présence de nombreux métabolites secondaires dans les extraits des plantes, tels que les polyphénols, flavonoïdes, tanins, et alcaloïdes, contribuant à l’activité antioxydante et hépatoprotectrice des plantes. Les extraits de plantes révèlent une teneur importante voire satisfaisante en polyphénols. L'identification des polyphénols par HPLC a permis de détecter plusieurs substances actives et l’analyse des spectres infrarouge des extraits des plantes révèle l’existence des trois groupes avec des propriétés phytochimiques en commun : Groupe de romarin et fumeterre; Groupe de l’alaterne, artichaut, chardon-marie; et chicorée et Groupe de l’épine-vinette. L’activité anti-radicalaire réalisée par la méthode du radical 2,2-diphényl-1 picrylhydrazyle a montré une activité antioxydante significative de ces extraits, en particulier pour le romarin, la fumeterre, et l’alaterne. L’évaluation de l’activité hépatoprotectrice contre les nécroses hépatiques induites par l'alcool allylique chez les rats a révélé une diminution des marqueurs biochimiques hépatiques, confirmant ainsi l'usage traditionnel de ces plantes pour traiter les affections hépatiques. De plus, l'évaluation de la toxicité aiguë des extraits de plantes les plus utilisées par la population du centre algérien ont démontré l'absence de toxicité à des doses élevées, ce qui offre une marge thérapeutique appréciable et une sécurité d'emploi franche en hépatologie.