Enquête épidémiologique sur la coccidiose des poules pondeuse dans un élevage industriel à Chlef

Abstract

La coccidiose des poules pondeuses élevées en cages reste une réelle préoccupation dans un élevage industriel à Chlef, particulièrement en début de ponte. Ce centre a une capacité d’élevage de 135 000 poules pondeuses avec une production de plus de 30 millions oeufs par an. Les objectifs de la présente étude ont été de connaitre le taux de mortalité attribuable à la coccidiose, calculer la prévalence de l’espèce parasitaire incriminée, évaluer les pertes économiques provoquées par cette maladie et estimer la relation entre le ou les facteurs de risque et l’apparition de la maladie. Les résultats montrent que le taux de mortalité attribuable à la coccidiose clinique en début de ponte est de 1,5 %. L’espèce coccidienne la plus incriminée est Eimeria tenella, agent de la coccidiose caecale responsable de 55±22,2% de morbidité. L’impact économique de la maladie est important puisqu’elle se manifeste par une chute de ponte estimée à 10% auxquelles se conjuguent des coûts onéreux de traitement. Ces coûts ont été estimés à 785 246 DA, soit l’équivalent de 17 DA par poule. L’audit mené sur cet élevage montre que plusieurs facteurs de risque pourraient avoir une relation avec l’apparition de cette maladie, parmi elles: la densité élevée des poules par cage, l’effet de stress, l’alimentation et le tapis roulant de fientes. Dans notre contexte, l’étude de ce dernier facteur montre une relation significative avec l’apparition de la maladie. En effet, le risque d’apparition de la maladie est 4±1,04 fois plus élevé chez les sujets exposés que chez les sujets non exposés. De ce fait, l’amélioration du statut sanitaire de l’élevage vis-à-vis des coccidies pourrait passer par une amélioration des procédés de désinfection du tapis roulant de fientes.