ÉTUDE COMPARATIVE ENTRE LES EFFETS BIOLOGIQUES DES NANOPARTICULES NATURELLES ET BIO SYNTHÉTISÉES

Abstract

Le présent travail s’inscrit dans une démarche de valorisation biotechnologique des nanoparticules naturelles et biosynthétisées, à travers une comparaison de leurs propriétés physico-chimiques et leurs effets biologiques. L’ocre rouge, source naturelle d’oxyde de fer, a été traitée selon deux procédés (lavée non calcinée et lavée calcinée), tandis que les nanoparticules biosynthétisées ont été élaborées en utilisant l’extrait aqueux de Rosmarinus officinalis .L par voie verte. L’extrait aqueux de romarin a été analysé pour sa composition en polyphénols totaux (415,86 ± 8,45 mg EAG/g) et en flavonoïdes (344,81 ± 3,46 mg EQ/g), révélant une activité antioxydante notable (IC₅₀ = 16,7 μg/ml). Les trois types de nanoparticules ont été caractérisés par spectroscopie FTIR et FRX, mettant en évidence une forte cristallinité de l’hématite après calcination de l’ocre et des NPs, avec un rendement de Fe₂O₃ atteignant 83 % pour les nanoparticules biosynthétisées. L’évaluation de l’activité antibactérienne a démontré une efficacité marquée de l’ocre naturelle et de l’ocre calcinée contre les souches Gram⁺, en particulier Staphylococcus epidermidis (zone d’inhibition de 28,5 mm à 20 mg/ml), tandis que les NPs biosynthétisées n’ont présenté aucune activité à différentes concentrations. Les crèmes topiques incorporant les trois types de nanoparticules ont été formulées puis évaluées. Celles à base d’ocre naturelle ont montré la meilleure homogénéité et un pH proche de celui de la peau (≈6), suivies des formulations à base d’ocre calcinée, caractérisée par un pH plus basique (9,07). En revanche, la crème contenant les nanoparticules biosynthétisées présentait un pH plus acide (4,9) et une faible viscosité, reflétant une stabilité physico-chimique à court terme. Ainsi, l’ocre naturelle et l’ocre calcinée se sont distinguées par leur forte activité antibactérienne et leur capacité à se disperser dans les formulations topiques, tandis que les nanoparticules biosynthétisées nécessitent une optimisation de leur taille, de leur dispersion et de leur concentration afin de révéler pleinement leur potentiel