Impact des traitements phytosanitaires sur les variations d'abondance et de diversité spatiotemporelle de la faune des ravageurs et de leurs auxiliaires sur quelque cultures

Abstract

L'objectif de notre étude consiste en l'évaluation des effets de l'usage de deux matières actives chimique (Lambda-cyhalothrine) et biologique (Spinosad) à la dose homologuée et à la demi dose appliquées sur l'entomofaune des ravageurs et des auxiliaires associé à la culture de tomate et de l'oranger au niveau d'exploitations privées à Oued El Alleuig, situées en Mitidja Centrale. L'étude comparative des deux produits montre que les deux matières actives ont la capacité de contrôler les pullulations de ravageurs en dose homologué. Le spectre d'activité du Spinosad est étroit par rapport à celui de la Lambda-cyhalothrine. Le Spinosad a une toxicité importante sur les Lépidoptères, les diptères, les Thysanoptères, alors qu'il neutre sur les homoptères (Aphidae, les Jassidae les et les Coccidae). Alors que le Lambda-cyhalothrine montre une efficacité sur toutes les espèces ravageuses associées à la culture de tomate et l'oranger à l'exception des Coccidae. La demi-dose de deux matières actives manifeste une efficacité régulatrice des ravageurs inférieure à celle de la dose homologuée. On note une reprise rapide de l'activité biotique suite à l'augmentation de la population. Le phénomène de la résistance apparaît plus rapidement quant on applique ces traitements à des doses subléthales. Le traitement biologique (Spinosad) engendre des perturbations au sein des populations des parasites et des floricoles, alors qu'il maintient les prédateurs à l'exception des Chrysopidae. La Lambda-cyhalothrine montre des effets indésirables sur les différents groupes trophiques. Les deux traitements en demi-dose montrent une perturbation sur l'entomocénose, la plus faible est provoquée par le Spinosad. On conclut que le Spinosad est le plus compatible avec les groupes fonctionnels pour une lutte intégrée.