Modulation de la fitness de la processionnaire du pin (Insecte : lépidoptères) et effets de l'anthropisation su des stations à pinèdes littorales, approche d'une méthode de lutte alternative contre ce ravageur

Abstract

La présente étude cherche à apprécier le taux d’infestation et l’ampleur des dégâts occasionnés par l’insecte ravageur chenille processionnaire du pin Thaumetopoea pityocampa qui contribue à la dégradation de la forêt. Elle a pour but également d’examiner l’impact de l’occupation de cet insecte dans la forêt des pinèdes littorale sur six (6) stations d’étude de la frange littoral de la wilaya de Tipaza et à partir de dénombrement des nids effectué en fonction de l’exposition nord et sud et sur les trois différentes espèces du pin. Cette étude a permis de noter que l’ expositions Sud reste les sites les plus favori à la construction des nids, qui constituent une menace directe après la consommation des aiguilles qui induit à une diminution de la croissance de l’arbre, qui peut le rendre sensible aux attaques d’autres ravageurs. Le cycle biologique de cet insecte ravageur se présente de la manière suivante: L’émergence des adultes se situe entre le mois d’Août et le début du mois de septembre et les chenilles issus des pontes se développent durant la période allant du début de mois d’octobre jusqu’au mois d’avril, selon cinq stades larvaires. Le cycle larvaire se termine par les processions de nymphose et la transformation des chenilles en chrysalide sous terre. Cette étude a aussi pour objectif d’évaluer l’activité insecticide de l’extrait aqueux avec agitation de feuilles de Lantana camara L. en laboratoire et sur le terrain en forêt d’Attatba sur des larves en stade L4 et L5. Les résultats ont été comparés avec celle de produit micro-organisme Bactéries Bacillus thuringiensis Kurstaki homologués. Les résultats obtenus en laboratoire après 72 h, il se produit une nette augmentation de la mortalité des chenilles avec le Bacillus thuriengiensis alors qu’elle reste sensiblement inférieure avec les deux traitements l’extrait aqueux et le mélange entre les deux produits (Bt+Lc). Par contre sous l’effet des principes actifs de l’extrait aqueux de L. camara, Le traitement à base des anthocyanes ont une abondance presque similaire à celle des témoins qui manifestent un effet non toxique ce qui indique que les chenilles n’ont pas été probablement infectées par ce principe actif. On constate que les c-glycosyls flavones ont un effet très toxique par rapport aux flavonoïdes qui présentent une toxicité moyenne. Nous avons une variabilité avec une différence significative (p=0.01) de la dose par rapport à la demi dose. Sur terrain les résultats après 72 jours ont montré que le traitement contre la processionnaire du pin par le Bacillus thuringiensis est plus efficace qui atteint les 64% du taux de mortalité par rapport à l’extrait aqueux par agitation qui atteint les 58%, alors que le traitement par le mélange entre le micro-organisme Bacillus thuringiensis et l’extrait aqueux Lantana camara est moins important par rapport aux traitements précédent et ne dépasse pas les 32%. Enfin, l’étude des réserves énergétiques, d’après nos constatations, nous pouvons dire que les produits biologiques utilisés seuls ou combinés ont provoqué une nette diminution de la production en réserves glucidiques; et une augmentation des réserves en lipides à des quantités comparables chez les L5 et les L4 exposées pendant 24 h au Bt et Lc .Les aiguilles de pin, en tant que substrat alimentaire des chenilles, ont été analysés pour quantifier leurs teneurs en proline et en sucres totaux. Nous avons constaté que les quantités en sucres totaux restent inchangées avant et après effet stress. En revanche, les teneurs en proline ont beaucoup augmenté concernant le traitement avec le produit synergique, suivi de celui avec le Bt et enfin celui avec le traitement à base de la solution aqueuse de L. camara.