Effets des rhizobactéries phytobénéfiques sur la phytostimulation et la nodulation

Abstract

L’objectif de notre travail est de mettre en évidence les effets phytobénéfiques de deux souches PGPR (Rhizobium phaseoli et Pseudomonas fluorescens C7R12) en application individuelle ou combinée sur l’espèce Phaseolus vulgaris var. Tema, en conditions semi-contrôlés sous serre en verre. Les effets de phytostimulation ont été évalués dans deux milieux différents, l’un dépourvu de sel et l’autre en présence de sel à 3 niveaux de salinité (3 g/l, 8 g/l et 12 g/l). La bactérisation des plants en conditions naturelles ou avec stress salin depuis le stade semence, a induit des effets positifs sur la phytostimulation de leur croissance. En absence du NaCl, les gains obtenus étaient appréciables pour l’ensemble des paramètres étudiés, avec la supériorité des résultats de l’application combinée (co-inoculation) des deux souches à l’exemple de la surface foliaire (236% de gain), la biomasse fraîche aérienne (166%) et la biomasse fraîche racinaire (311%). La bactérisation des plants a induit également des effets positifs sur le taux de germination et sa cinétique d’évolution, cet effet est plus apparent en présence du NaCl où le taux de germination final a été considérablement amélioré (de 70 à 100%). En présence des différentes concentrations de NaCl, nous avons constaté que la salinité affecte très négativement les paramètres morphologiques des plantes et augmente au niveau cellulaire la teneur en osmoprotecteurs (proline et sucre). Néanmoins, en présence des PGPR dans le milieu, le degré de tolérance des plantes a été considérablement amélioré avec une stimulation de la croissance des différents organes mesurés. Les gains enregistrés sont variables en fonction de la souche utilisée et de son application individuellement ou en combinaison et de la dose de NaCl, les meilleures performances ont été notées avec l’application combinée (co-inoculation) des deux souches (125,76% de gain en surface foliaire, 509% en biomasse fraîche aérienne, 552% en biomasse sèche racinaire et 45% en nombre de nodules).