Essais de biocontrôle de la fusariose vasculaire du petit pois

Abstract

L'objectif de ce travail est de mettre en évidence, les potentialités antagonistes in vitro de deux souches des Pseudomonas fluorescens (PfBB10 et PfF21) dans la bioprotection du pois (Pisum Sativum) vis-à-vis de la fusariose vasculaire. Les expérimentations ont été menées en interaction avec quatre souches de Fusarium oxysporum f.sp. pisi (Fop) (R1, R2F42, Arg1 et Arg3) et sept génotypes végétaux (JI1412, Messire, JI1210, P21, P629, Séfrou et Kelvedon Wonder Peas). Les tests d'antagonisme in vitro ont révélé des activités inhibitrices, avec des taux d'inhibition allant de 2% à 57% en croissance mycélienne, de 6% à 97% en germination conidienne et de 12% à 97% en élongation du tube germinatif. Les essais d'application in situ, réalisés sous serre, ont mis en évidence des effets de biocontrôle allant jusqu'à la régression de l'expression de la maladie avec des niveaux de 19,29% à 86,82%. L'évaluation de la progression de la maladie durant la période d'expérimentation calculée (l'AUDPC : Area Under the Disease Progress Curve), a montré que les valeurs varient de 218,45 à 2493,65. Ces résultats indiquent que les génotypes les plus sensibles sont P21 et Séfrou, et les génotypes les plus résistants sont JI1412 et Kelvedon Wonder Peas. En plus de l'extériorisation symptomatologique, il a été révélé chez les génotypes des réactions histologiques reflétant le caractère de sensibilité ou de résistance à travers l'épaississement des parois, comme barrière réduisant la progression de l'agent pathogène Fop dans les tissus vasculaires. Les expérimentations réalisées en plein champ (station expérimentale), pour étudier l'effet antagoniste des deux souches bactériennes vis-à-vis de la fusariose vasculaire sur les génotypes de pois, dans des conditions d'infection naturelle. En l'absence de l'apparition de la maladie en plein champ, notre étude s'est intéressée à évaluer les actions de phytostimulation de deux souches Rhizobactériennes. Il apparaît que la stimulation de la croissance des génotypes varie selon la souche bactérienne utilisée.