Enquête sur la maladie du bayoud (Fusarium Oxysporum f.sp Albedinis) dans la région d'Adrar et de Béchar

Abstract

Le Bayoud causé par le champignon Fusarium oxysporum f.sp Albedinis est la maladie la plus importante sur le palmier dattier qui a été à l'origine de la destruction de millions de palmiers dattiers. La présente étude est une enquête sur le terrain effectuée dans deux régions situées au Sud-ouest de l'Algérie; Adrar et Béchar, connues par l'attaque de cette maladie sur le patrimoine phoénicicole. Un total de 62 palmeraies ont fait l'objet de cette enquête et un système de notation a été mis en pratique pour quantifier l'incidence et la sévérité de l'attaque par la maladie du bayoud. Les prospections se sont aussi penchées sur deux facteurs; à savoir, l'âge et le cultivar du palmier en vu de mettre en évidence leur effet sur la sévérité de l'attaque par le bayoud. Les résultats de l'enquête ont permis de noter que dans les palmeraies traditionnelles, la maladie est répartie d'une manière généralisée avec un taux d'incidence élevé atteignant 22%. Cependant, dans d'autres palmeraies ayant subi une mise en valeur, il a été constaté l'existence de foyers localisés avec un degré de sévérité moins important de 0,20%. L'analyse du paramètre âge des palmeraies révèle que les palmeraies traditionnelles âgées de 5 à 60 ans, sont les plus touchées par la maladie et la sévérité de l'attaque est variable d'une palmeraie à une autre dans une même station et d'une région à une autre, permettant d'enregistrer des résultats significatifs. La plupart des cultivars ont révélé une sensibilité à la maladie essentiellement ceux d'une meilleure qualité marchande comme Hmira et Faggoussa, mais cette sensibilité varie suivant les régions et les stations, enregistrant une variation significative. Le suivi de la maladie dans les deux régions nous a permis de constater l'existence de deux palmeraies totalement détruites par le bayoud à Timimoun et Beni Abbès, constituant ainsi deux foyers menaçants pour la région dans le cas où les mesures législatives ne sont pas prises en considération.