Approche préliminaire du contrôle sanitaire laitier et facteurs de risque dans quelques élevages de la région de la Mitidja

Abstract

Sur la base du modèle de diagnostic d’élevage par la suspicion épidémiologique proposé par Serieys et Faroult 2001 [33], le statut sanitaire de huit élevages de la wilaya de Blida a été déterminé et les facteurs de risque liés aux différents types de lésions des trayons ont été identifiés en s’appuyant sur l’enregistrement des cas cliniques et la numération cellulaire du lait de tank (NCT) et des quartiers (CCIQ). Les numérations cellulaires moyennes du lait de tank des huit élevages ont présenté un taux cellulaire moyen de 751 747 cellules/ml. La totalité (100%) des exploitations ont des taux cellulaires élevés supérieurs à la norme hygiénique limite et un pourcentage de quartiers infectés très élevé prouvant que ces exploitations souffrent gravement de mammites subcliniques et rendent la situation épidémiologique et sanitaire très alarmante. Le modèle de la suspicion épidémiologique a fait ressortir une forte prévalence des infections subcliniques (infections contagieuses) dont les réservoirs mammaires d’infections sont très importants. La suspicion épidémiologique s’est portée principalement sur Staphylococcus aureus et les streptocoques, particulièrement Streptococcus agalactiae. Les principales lésions des trayons mises en évidence sont : les crevasses et les gerçures, les anneaux de compression, l’oedème, les pétéchies et l’hyperkératose. Elles sont considérées comme facteurs de risques des mammites car ils constituent un réservoir potentiel des germes sur la surface de la peau des trayons d’une part, et un milieu favorable pour la multiplication des germes, d’autre part. Sur la base des facteurs de risque identifiés, nous pouvons dire que la principale cause des mammites dans nos élevages est la mauvaise conduite de la traite, par un niveau de vide élevé ou faible, un mauvais état des manchons et une sur traite des vaches (allongement de temps de la traite dépassant les 5 minutes) et l’hygiène du logement des vaches, par la faible fréquence et l’insuffisance de paillage dans les bâtiments d’élevage.