Impact de la gestion culturale et phytosanitaire sur la diversité des communautés de la pédofaune dans un sol cultivé au littoral Est- Algérois

Abstract

Le présent travail s’inscrit dans le cadre de l’étude de l’impact de certaines pratiques agricoles (épandage d’engrais, application de traitements phytosanitaires) sur la faune bioindicatrice de la fertilité des sols. Il nous permettra d’apprécier les conséquences de l’épandage des fertilisants (minéraux, organiques) et l’application de pesticides non raisonnée sur les communautés pédofauniques dans des parcelles cultivées en pomme de terre chez des exploitants du littoral est algérois à Khemis El Khechna. Les écosystèmes évoluent tout en subissant des impacts environnementaux suite à des activités anthropiques. Les plantes et les insectes réagissent et s'adaptent à ces différentes perturbations qui les affectent. Des variations des teneurs des éléments minéraux et des résidus de pesticides durant la période d’étude ont été observées. Ces changements affectent la réponse métabolique ainsi que la l’abondance des populations des collemboles et des acariens oribates. Les résultats ont permis de déceler un effet positif de la matière organique (MO), le potassium (K) et le zinc (Zn) sur l’abondance des collemboles et uniquement le zinc (Zn) sur les populations des acariens oribates. Ils dénotent aussi une certaine variabilité des teneurs en réserves lipidiques et glucidiques chez les deux taxons considérés qui a montré la prédominance des réserves lipidiques en tant que biomarqueurs d’effet. Egalement, les variations temporelles des réserves énergétiques de la pédofaune étudiée ont révélé une différence significative entre les collemboles et les acariens oribates. Enfin, les résultats liés aux dosages des résidus des trois matières actives étudiés affichent une nette corrélation entre les résidus de métalaxyl et métribuzine et la modulation des réserves énergétiques chez les collemboles et les acariens oribates. Dans ce travail, nous mettons en évidence la variabilité des impacts de deux formes de régie intensive sur l’abondance et les marqueurs énergétiques des principaux taxons faunistiques d’un sol cultivé en pomme de terre par rapport à un sol non anthropisé.