Identification et sélection d'antagonistes bactériens induisant une résistance systémique vis-à-vis d'agrobactérium SPP

Abstract

La présente étude a pour objectifs d’identifier et d’évaluer le pouvoir antagoniste d’une collection de souches endophytes isolées initialement de cinq plantes spontanées. L’identification morphologique, biochimique et moléculaire, nous a permis d’affilier ces isolats à deux genres majeurs, à savoir le genre à Gram positif Bacillus spp. avec trois espèces (B. cereus, B. subtilis et B. amyloliquefaciens), le genre à Gram négatif Pseudomonas spp. et l’espèce Curtobacterium flaccumfaciens pv betae. Les tests du pouvoir antagoniste in vitro et in planta ont été effectués sur trois souches d’Agrobacterium tumefaciens, C58, E2 et E14, et trois souches d’Agrobacterium vitis AL9/95, AV25/95 et BU20/95. L’évaluation du pouvoir antagoniste in vitro a été réalisée sur le milieu LPGA selon la technique des spots. Toutes les souches endophytes se sont révélées actives in vitro sur toutes les souches d’Agrobacterium spp. testées, les diamètres des zones d’inhibition varient de 20 à 45 mm. Sur la base des résultats du test d’antagonisme in vitro, cinq souches endophytes ont été sélectionnées pour le test d’antagonisme in planta. Ce dernier test est effectué par un trempage préalable des plantules de tomate Lycopersicum esculenum cv. Saint Pierre dans la suspension bactérienne antagoniste. Les résultats obtenus ont montré une diminution voire même une absence de développement des symptômes du crown gall. La bactérisation avec Bacillus cereus (OS1), Bacillus amyloliquefaciens (OS4), Curtobacterium flaccumfaciens pv beticola (EHF3) et Pseudomonas spp. (EPR3 et CR2) a limité l’installation et l’expression des Agrobacterium spp. tumorigènes. La colonisation Rhizosphérique et endophytique ainsi que la production d'antibiotiques et la capacité des espèces de Bacillus et Pseudomonas à induire une résistance systémique chez la plante auraient joué un rôle important dans la bioprotection. Ces résultats sont intéressants et suggèrent une utilisation prometteuse de ces souches endophytes dans le biocontrôle et comme moyens alternatifs aux produits chimiques synthétiques qui sont inefficaces sur les bactéries phytopathogènes.