Substances bioactives de thym (Thymus Guyonii de Noé) et d'origan (Origanum Floribundum Munby)

Abstract

Thymus guyonii de Noé et Origanum floribundum Munby sont deux plantes aromatiques et médicinales endémiques et rares d’Algérie, appartenant à la famille des Lamiacées. Le thym pousse spontanément dans les montagnes de Sidi Bouzid Aflou (Laghouat-Algérie) qui fait partie du Sahara septentrional. L'origan quand à lui, pousse dans les hautes montagnes de Hammam Melouane (Blida-Algérie). L'étude des deux espèces portent sur l'extraction des huiles essentielles (HE), caractérisation et analyse de leur activités antioxydantes, antimicrobiennes et cicatrisantes. L'HE de Thymus guyonii a été identifiée à 98,2% de sa composition totale. Elle est constituée de 60 molécules dont les principales sont : le thymol à 35% (chémotype), suivi du ?-terpinène à 18,7%, puis du p-cymène à 15,5%, du thymol methyl ether à 15,2%, de linalool à 4% et carvacrol à 2,2%. Alors que l'HE d'Origanum floribundum a été identifiée à 99,8% de ses composés. Elle se compose de 27 molécules dont le p-cymène à 53,4% qui représente son chémotype, suivi du thymol à 27,8%, du carvacrol à 8,4%, du carvacrol methyl ether à 3,9% et ?-terpinène à 1,1%. Les sites de sécrétion et de stockage des huiles essentielles sont localisés au niveau des organes de la partie aérienne des plantes (tiges, feuilles et fleurs). L’activité antioxydante est étudiée in vitro par le pouvoir réducteur du fer ferrique et l’inhibition du radical DPPH. Cette étude a révélé que les HE de Thymus guyonii et d'Origanum floribundum possèdent des pouvoirs antioxydants appréciables comparés aux témoins butyl-hydroxy-toluène (BHT), tocophérol et acide ascorbique. L’activité antimicrobienne a révélé que les HE des plantes disposent de spectres antimicrobiens considérables contre tous les microorganismes testés. Les pommades dermiques préparées de Thymus guyonii et Origanum floribundum se sont avérées non irritantes et elles sont dotées d'un pouvoir cicatrisant à partir de 0,5% d'HE comparées à un médicament de référence Centella asiatica appelé Madécasol.