Effet de la sédentarité dans l'apparition des facteurs de risque cardiovasculaires dans une population de nomades sédentarisés depuis plus de tois (03) ans dans les Oasis du sud Algérien

Abstract

INTRODUCTION : Les maladies cardiovasculaires, première cause de mortalité dans le monde sont aujourd‘hui un problème majeur de santé publique. OBJECTIF : Notre étude évalue l‘effet de la sédentarité dans l'apparition de facteurs de risque cardiovasculaires dans une population de nomades sédentarisés depuis plus de trois (03) ans dans les Oasis du Sud Algérien. MATERIEL ET METHODES :L‘étude a porté sur 605 nomades des deux sexes âgés d‘au moins 40 ans répartis en deux groupes,303 nomades et 302 nomades sédentarisés sans distinction de sexe ou de couleur de la peau, recrutés entre juin 2011 à décembre 2015. L'identification des facteurs de risque cardiovasculaires a été effectuée chez l‘ensemble de la population. Les méthodes statistiques utilisées sont les standards de l‘analyse descriptive (moyennes, écart-types, médianes, quartiles, pourcentage) et comparative (test _Khi²student, Anova).Le logiciel SPSS 20.0 a été utilisé à cet effet. RESULTATS : Il n‘y a pas de différence significative entre les deux populations (p=NS) dans le BMI ( N :22.10 ± 4,3 Kg /m2,NS :22, 3 ± 4,5 Kg/m2),dans le tour de taille moyen ( N :81,1±12,2 cm ; NS :80,9 ± 13,2 cm), ni dans la fréquence de l‘obésité ( N :5,6% ; NS :7,3%. Une hypertension artérielle est retrouvée chez 32% de la population nomade, et dans 44,7% dans le groupe sédentarisé. La différence statistique selon le milieu est nettement significative en faveur du groupe sédentarisé. Il existe une différence statistique significative selon le milieu (p<0,01) en faveur de la population nomade sédentarisée entre les glycémies moyennes ( N :1 ± 0,34 g/l; NS :1,15 g/l ± 0,52), et la dyslipidémie ( N :11,2% ; NS :17,9%),celle du diabète est prévalente chez le nomade sédentarisé (13,2 % vs 8,9%), mais sans différence statistique significative.La prévalence globale du syndrome métabolique est de 24,4% dans le groupe nomade, et 25,8 % dans le groupe nomade sédentarisé, sans qu‘il y ait une différence statistique selon les groupes (p=0,6).Enfin ,les habitudes alimentaires entre les deux groupes nomades n‘ont pas beaucoup changé malgré le changement de leur milieu. CONCLUSION : Cette enquête nous a permis d‘avoir des données importantes chez la population nomade sur les facteurs de risque cardiovasculaire qui serviront non seulement de références pour les études ultérieures, mais permettront aussi d‘élaborer des stratégies efficaces de lutte contre les facteurs de risque cardiovasculaire chez cette population.