Résumé:
Les villes algériennes, et en particulier la ville de Médéa n’ont pas échappé au phénomène
de l’urbanisation accéléré et de la pression du croit démographique qui résulte du croit naturel et
de l’exode rural .
Aujourd’hui les problèmes qui se posent sont multiples, on peut citer entre autre la
mauvaise qualité du cadre bâti produite dans l’urgence et sous la pression des besoins et la
prolifération des quartiers spontanés. Face à l’ampleur des problèmes que posent la ville, et dans
le souci de maitriser cette croissance urbaine, un certain nombre d’outils et d’instruments
d’urbanisme ont été mis en ouvre comme moyens d’étude, de gestion, de régulation et de
contrôle du développement du tissu urbain.
Plusieurs lois importantes ont vu le jour en 1990, notamment celles concernant le foncier,
l’aménagement et l’urbanisme : la loi d’orientation foncière et les nouveaux instruments
d’urbanisme (PDAU et POS). Ces instruments permettent, en outre la réorganisation de l’espace
et la maitrise du développement anarchique et la consommation chaotique des terrains par le
biais d’une gestion urbaine mieux adaptée et affectation rationnelle du patrimoine foncier. Les
instruments d’urbanisme figurent parmi les principaux outils qui peuvent être mis en œuvre pour
faire et concevoir la ville.
Le développement urbain d’un pays ne peut être atteint qu’à travers la bonne application et
la fiabilité de ses instruments sur le terrain.
L’histoire de l’urbanisme en Algérie reflète la forte complémentarité entre la gestion
urbaine et foncière. En Algérie, la maitrise de la gestion foncière a accompagné la problématique
de l’urbanisation depuis l’indépendance privilégiant la consommation excessive du sol, et
favorisant en conséquence de fortes dynamiques d’étalement.
Le bien foncier cet élément physique non renouvelable qui s’avère nécessaire à tout acte
d’urbanisme .En plus de sa rareté dans le contexte urbain, c’est l’un des facteurs les plus
influents dans la production urbaine.
Malheureusement, La ville de Médéa s’est développée en marge des instruments
d’aménagement et d’urbanisme qui n’ont pas pu se concrétiser sur le terrain ; ce qui a créé au fil
des années un dysfonctionnement dans l’organisation du tissu urbain, et constitue un frein pour
le développement cohérent de l’urbanisation, de l’ensemble d’équipements structurants ou
d’accompagnement et des infrastructures. Médéa se trouve aujourd'hui confrontée à une série de
problèmes tels que la dégradation du cadre bâti ainsi qu’une contrainte majeure relative à la
propriété privée.
A Médéa ,les propriétaires fonciers restitués dans leurs droits, par loi d’orientation
foncière, sont détendeurs d’un grand potentiel foncier à l’intérieur et à l’extérieur des périmètres
urbain et s’imposent, aujourd’hui, comme des acteurs majeurs dans la production de l’espace
urbain et du développement de la ville par des actions informelles
Cette recherche s’intéresse et tente de démontrer la relation entre les instruments
d’urbanisme qui sont opposable aux tiers et les propriétaires fonciers qui détiennent le sol la clé
de la mise en œuvre de tout projet de développement urbain. qui font face et qui entravent la
mise en œuvre et l’application des instruments d’urbanisme.
L’objectif de cette recherche est de mettre les deux concepts « INSTRUMENT
D’URBANISME» et « FONCIER URBAIN PRIVE » en corrélation où la ville de Médéa
représente le territoire d’observation du passage de l’étude.