Résumé:
Aedes albopictus est un moustique qui s’est adapté à des environnements différents ce qui lui a permis de s’installer dans les cinq continents.
Ce moustique présente une agressivité importante pour l’homme, il peut transmettre plus de 26 virus parmi les quels on trouve le Chikungunya, la dengue, le Zika, la fièvre Jaune, l’encéphalite japonaise … etc. Cette agressivité est due au comportement alimentaire de la femelle.
La femelle Ae. albopictus a un comportement de ponte particulier, elle dépose ses oeufs d’une façon séquentielle, par petits lots, c’est le phénomène du « Skip ovipositrion ». Étant-donné que le comportement trophique est en étroite relation avec la ponte, une ponte multiple par cycle gonotrophique pourrait entrainer une prise de sang multiple également.
L’existence d’une telle relation entre le nombre de pontes, le nombre de sites de ponte disponibles, et le nombre de prises de repas de sang augmenterait le degré de dangerosité de ce moustique, car en multipliant les repas de sang, le nombre de piqures augmenterait, entrainant ainsi de fortes expositions aux virus potentiellement transmissibles par cette espèce. Cet aspect du trait de vie du moustique tigre a une importance primordiale sur le plan épidémiologique.
Dans ce travail, nous nous somme intéressés à l’étude de ce comportement particulier. L’exploration de ce comportement trophique aurait été abordée de différentes manières. Deux expériences aurait été réalisées dans ce sens afin d’estimer : 1) les fréquences des repas de sang et de pontes que les femelles Ae. albopictus peuvent effectuer en présence d’un nombre croissant de sites de pontes ; 2) la fréquence des différents stades de Christophers de développement des oeufs par dissection des ovaires des femelles gravide d’Ae.albopictus. Il n’existe actuellement –à notre connaissance- aucun travail scientifique qui s’est attelé à l’étude de ce comportement trophique, dont est caractérisé la femelle Aedes albopictus, en relation avec son implication directe sur le risque de transmission d’arbovirus.