Résumé:
Le patrimoine architectural reflète la profondeur historique de la ville. Les monuments et les
sites historiques qui le représentent sont des lieux de mémoire, d’histoire et de témoignage qui
possèdent une valeur historique et esthétique. Le devoir de le conserver en vue de sa
transmission aux générations futures s’impose donc de lui-même.
L’Algérie, dans le but de conserver son patrimoine, plusieurs opérations de restauration ont été
lancées, certaines achevées et certain inachevées, mais plusieurs sont, oublié délaissées et
abandonnés, les systèmes de fortification de la ville de Djanet, objet de notre étude, en partie
un monument historique qui symbolise la naissance l’histoire de la ville de Djanet, a
malheureusement été oublié volontairement par la société et l’histoire à cause de ses sujets
d’esclaves touarègues.
Ainsi l’histoire moderne nous confronte alors à un nouveau devoir qu’est celui de la mémoire.
Des « lieux de mémoire et d’histoire » peuvent voir donc le jour, à la suite d’événements
traumatiques, face aux ruines qui sont les seuls témoins du passé « Seules les traces font
rêver ». Si la ruine est pour Viollet-Le-Duc un élément à compléter et à combler, Intervenir
dans le but de commémorer de manière raisonnée revient à penser également le projet comme
une forme de réconciliation.
Ce mémoire de master traite la problématique de l’architecture de l’oubli, le rôle de
l’architecture de commémoration dans la mise en tourisme des sites patrimoniaux face à la
réhabilitation des monuments du système de fortification dans le cas de ruine. Et pour cas
d’étude nous avons choisi la ville de Djanet dans son territoire du Tassili n’Ajjer. Cette ville
qui est riche en legs patrimonial culturel et naturel sur son territoire et surtout dans cette
typologie dite défensive, mais qui est ai laissé à présent à l’abandon et l’oubli. L’objectif de la
recherche est de produire une connaissance sur les concepts clés du Patrimoine culturel et
naturel et le rôle de l’architecture au devoir de la mémoire face à un développement d’un
tourisme culturel et durable, puis d’évolué les systèmes défensifs en tant que biens
patrimoniaux mais aussi de situer les actions de la réhabilitation de ces monuments par une
analyses d’exemple qui servirons notre approche projectuel.
Ceci nous a permis de situer l’état du système de fortification « Les éléments de
permanences » de la ville de Djanet et d’en analyser tout autant sa valeur que la projection des
formes de conservation et de réhabilitation pour les générations futures.
Quant au projet ponctuel il s’agit de la réhabilitation d’un fort dans l’état de l’extrême ruine
laissé à l’état d’abandon et d’oubli, dans un site cassement inaccessible en un mémoriel,
L’objectif est de l’intégrer à la vie quotidienne de la ville et d’en faire un lieu touristique
majeur. Pour cela, les liaisons avec les autres éléments permanents sont révélées et
retravaillées pour d’autres projets à venir, d’autres fonctions répondront aux exigences
touristiques prenant en compte l’aspect culturel, naturel, social et économique de la région.
Le fort Ghaoun, ou comment donner un avenir au passé et établir un rempart contre l’oubli !