Résumé:
La présente étude est une enquête épidémiologique sur l'épizootie de Fièvre Aphteuse qui a frappé l’Algérie en 2014. Le transport frauduleux de bovins à partir de la Tunisie serait à l'origine de son introduction dans notre pays. Le sérotype incriminé est le sérotype 0.
14% des vétérinaires interrogés affirment ne pas déclarer la maladie auprès des autorités compétentes et 25.65 % d'entre eux ont confirmé avoir traité des animaux malades.
Au total, 6 810 animaux ont fait l'objet d'un abattage systématique dont 5 650 têtes bovines, 1 019 têtes ovines et 141 têtes caprines. Les éleveurs ont bénéficié d'une indemnisation de 100 % sur les bovins abattus. La maturité de la viande et les traitements thermiques ont permis d'épargner le lait et la viande qui ont été commercialisées.
Le quota de 900 000 vaccins importés qui a coûté une enveloppe de 80 millions de Dinars à l'État n'a malheureusement pas suffi à couvrir tout le cheptel bovin estimé à 1.8 millions de têtes. 37,87% des vétérinaires questionnés ont affirmé n'avoir pas reçu le vaccin à temps.
Malgré les mesures sanitaires offensives et défensives mises en place, l’Algérie se voit toujours dans la liste des pays déclarés contaminés par cette maladie. En effet, cette dernière est réapparue en 2015 au niveau de la Wilaya d'El Oued, sur un bovin vacciné en Octobre 2014. La persistance de la
maladie serait due à la circulation d'animaux infectés mais cliniquement apparents.
